3 Drames hongrois d’ Istvan Orkeny

Itsvan Orkeny est une figure marquante de la littérature hongroise. Je vous présente trois de ses drames, lus dans l’ordre évoqué ici.

István Örkény, Floralies, éditions Cambourakis, 160 pages, 2011.

o1Il a été ma révélation, on énorme coup de cœur, j’ai dévoré Floralies en un rien de temps, ce livre m’a enchanté, il est tellement juste. Le sujet est un jeune réalisateur qui est en train de percer dans le milieu  de la télévision. Il souhaite réaliser un documentaire sur la mort, en accompagnant des malades dans leurs derniers instants. Ce livre est génial, absolument pas morbide, et très sain, ce qui n’était pas gagné avec un tel sujet… Mais le livre est très vrai, on s’y croit. Plein de questions de fond, de débat sont évoqués, à l’heure de la télé-réalité ce livre est magnifique. Des questions se posent telles que la scission entre documentaire et fiction, ce qui est visible, ce qui ne l’est pas, comment gérer les personnes, l’entourage des personnes sur qui tout cela rebondi. Enfin, on évite le malsain, mais on le frôle, d’un œil froid et simple, les personnages sont à leur place, en proie à leurs propres démons et les répercussions qu’ils ont sur le monde.

Bref, une grande maîtrise d’un sujet houleux et douloureux. Avec une réelle réflexion, un livre de maître, un coup de cœur, une merveille qui emprisonne la réalité.

István Örkény, Le chat et la souris, éditions Cambourakis, 137 pages, 2011.

o2Après cette incroyable lecture j’ai acheté deux autres de ses œuvres, pour continuer une si belle découverte. J’ai lu Le Chat et la Souris. Ce livre ne m’a vraiment pas marqué, les pages coulent, transparentes, ne se collent pas en mémoire. On ne comprends pas bien où le livre va, les personnages sont irréalistes -mais peut-être est-ce le but. L’intrigue longue, ténue. Le livre se targuait de nous montrer une réalité de la vieillesse hongroise, celle qui a connu la guerre. Le statut et la différence qu’ils ont par rapport à la génération suivante : leurs enfants. Les vieilles commères qui sont les personnages centraux sont plongés dans un monde qu’elles ne comprennent pas. Il y a une histoire d’amour, une autre de manipulation… Ou du moins des essais de faire comme si il y avait ces histoires… Vraiment, non, j’ai refermé le livre sans gout dans la bouche et une grande déception dans le cœur.

Cependant, il faut reconnaître la fin de l’oeuvre, explication du titre, mise en abîme de la folie et de l’aspect vain du livre. Incompréhensible mais… Qui a son charme.

István Örkény, Les boîtes, éditions Cambourakis, 148 pages, 2011.

o3J’ai achevé ma découverte de cet auteur avec Les Boîtes. Eh beh, j’aurai mieux fait de m’en tenir à Floralies. C’est un drame absurde. Donc, certes, je savais déjà que l’absurde n’est pas ma tasse de thé, mais là… J’ai été dépitée par le statut de la femme, esclave polie de l’homme de sa famille, poupée de chiffon. J’aurais aimé une histoire plus alambiquée où les femmes et leur condition auraient eu un réel impact. Mais l’ont-elles eu ? Au vu des non-dits, je préfère m’imaginer tout autre chose. Une mauvaise nouvelle ne parvient pas aux intéressés du livre, et là est le nœud du livre, l’horreur est dans ce non dit. Tout découle de là. Il y a donc plusieurs thèmes aborder, le mensonge, la famille, jusqu’où on est prêt à aller pour ses proches… Disons que j’ai eu l’impression de lire le Horla… On ne sait pas où est le fantastique ni où est le réel. Enfin, lorsque je me relis j’ai l’impression de dire qu’il y a plein de choses dans ce livre et qu’il est du coup trop bien. Ce livre contient plein de choses ténues, sous-entendues, peut-être intéressantes à l’étude ? Mais sinon, je peux vous l’assurer… Il m’a été tellement pénible à lire.

Ennemi de l’absurde : abstenez-vous ! Et les autres ? Aussi.

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