Seconde lecture plage, mon troisième Joyce Carol Oates. Avis partagé, car je n’ai pas autant aimé que ce que le sujet et la quatrième de couverture m’annonçait mais je n’ai pas autant détesté que les précédentes oeuvres que j’avais lu d’elle.
C’est à dire.
J’avais d’abord découvert Femelles, un recueil de nouvelles… Des histoires de femmes qui se voulaient trash, désespéré. On sentait bien le désespoir… De l’auteur, j’ai trouvé tout ça avec peu de matières. Sans réalité aucune. Des années plus tard j’ai retenté Blondie, abandon assez rapide.
Alors nous voilà arriver à Confessions d’un Gang de filles, car quand même, le titre et l’histoire me plaisaient trop, je me suis dit, un dernier tour, pour voir, pour être sûre de Oates.
L’écriture reste la même ; tantôt très longue, puis très courte. On « comprends » ce qu’elle veut dire plutôt que ses phrases amènent un sens réel. Bon, je l’ai passé outre tout du long du roman… Là où elle m’a vraiment dérangeait, c’est quand elle rappelle à son lecteur que la personne qui raconte est amatrice, donc qu’il ne faut pas lui en vouloir si elle n’écrit pas bien. En sachant que l’auteur n’écrit pas mieux ses autres romans/nouvelles, que doit-on conclure ?
J’ai aimé le récit un peu effiloché, le mélange du « Je », « Nous », « Elle », d’une femme qui raconte et s’emmêle les pinceaux dans l’histoire de sa propre vie.
Le roman est présenté en épisodes, ce qui, en soit, n’est pas dérangeant, et d’ailleurs, arrive souvent dans les romans en général bien que ce soit voilé et ici assumé.
Ce qui m’a gêné dans cet enchaînement d’épisodes, c’est que je ne doute pas de la construction du roman, un élément en déclenche un autre, et ainsi de suite, en avalanche de problèmes et de péripéties. Certes, mais voilà, comme c’est un peu surfait, un peu trop bien construit, les évènements ayant trop un début-un milieu- une fin, la narratrice en rajoute une couche, pour faire comme si ça collait, et ponctue son récit de : « C’est fou comme les évènements s’enchaînent bien, vous trouvez pas ? »
Bref, c’était lourd.
Sans parlé des passages qui n’avaient rien à faire dans le livre, mais qui, je pense, ont traversé l’imaginaire de l’auteur, qui doit avoir sa liste d’idées bien, et qui a dû y piocher dedans en se disant que ça ferait bien l’affaire là ou là, et qu’on y verrait que du feu, et qu’au pire, ses passages ils étaient quand même bien, même s’ils faisaient tâches.
Pour en finir avec les points plutôt négatif, on va parler des personnages, très colorés, non vraiment, ils sont très très bien. Mais elles sont très « barbie », fausses. Elle a tenté de mettre des personnages extraordinaires dans un contexte plus qu’ancré dans le réel. Comment dire, ainsi ? Les personnages sont vraiment colorés, pas vraiment complexes, mais très archetypals, très travailler, mais dans l’extravagance, le too much. C’est pour ça qu’elles ressemblent à des Barbies ou des Princesses Disney, même si elles en sont loin dans leur caractère mais vous avez : la Barbie princesse originelle, la blonde, la brune, celle qui conduit une moto, celle qui veut trouver l’homme de sa vie, celle qui… Ainsi de suite… Donc ça colle très moyennement à son sujet, on dirait vraiment des personnages qui s’agite loin de leur réalité.
Bon, enfin, il faut dire que ce livre est quand même vraiment bien, je le conseille à ceux qui ne sont pas dérangés par toutes les étrangetés de Joyce Carol Oates. Parce que le livre reste bien ficelé par rapport à l’évolution psychologique des personnages. C’est vrai que tout ce qui arrive semble logique, les personnages -bien qu’en cartons- sont très intéressants. Et la logique, l’avancé de leur groupe et de leurs relation sont merveilleusement respectées et font, quant à elles, très vraies. On les remarques à peine, mais elles sont violentes, et à mon sens, ces liens qui unissent et défont les personnages, sont là le vrai intérêt du roman !
Je n’ai jamais lu cette auteure donc je ne connais pas ses multiples bizarrerie ^^ En tout cas, je trouve l’histoire des archétypes intéressants même si maintenant, je trouve que l’éditeur a plutôt mal choisi sa couverture … En regardant le bouquin j’associais l’histoire avec des filles dures à cuire qui avait crée un gang genre “gang de motards” enfin bref, j’étais assez éloignée du sujet en fin de compte =)
Il a été adapté au cinéma, chose que je ne savais pas, et je suppose donc que ce sont les actrices sur la couverture… Donc vu le contenu, réellement dur à cuir comme tu dis, leur aspect grotesque ne me tente pas !
Joyce Carol Oates est vraiment une auteure que j’aimerais découvrir, mais du coup, je ne commencerais peut-être pas par ce livre là s’il est un peu lourd…
Je te déconseille vraiment femelles et blonde en tout cas !
J’aime beaucoup Joyce Carol Oates et son style…j’avoue qu’il est parfois très (très, très ?) lourd. Surtout parce que ses personnages sont torturés à chaque fois…(et plus que torturés même !)
En tout cas, j’aimerai bien le lire.
Je te conseille « Petite soeur mon amour » d’elle, c’est sous une forme de policier que j’ai adoré. « Fille noire, fille blanche » aussi, celui avec lequel j’ai découverte l’auteur.
Oui, pour moi, j’avoue que cette auteur m’est assez hermétique… Je les note au cas où j’aurais envie de me refaire un avis sur le sujet, mais c’est vrai que les trois livres que j’en ai lu m’ont été laborieux. Je ne la redécouvrirai pas tout de suite, mais je note !