J’ai eu le plaisir de découvrir ce livre via un swap, un swap au sujet des classiques et Moravia était celui que ma correspondante a souhaité me faire découvrir.
Alberto Moravia, Le Mépris, Flammarion, 1954, 256 pages.
Je n’ai pas vu le film Le Mépris, mais le livre ne m’a pas spécialement donné envie de le voir. Je n’ai que très très peu de choses à dire à son sujet…
J’ai trouvé ce livre assez lent et assez laborieux. Pas vraiment bien écrit, d’une écriture assez contemporaine, mais avec des phrases à rallonge… Ça ne m’a pas beaucoup plus. J’aime beaucoup l’écriture contemporaine, bien que beaucoup lui reproche sa simplicité. Mais ici, cette forme d’écriture est ponctuée par des phrases compliquées, qui n’ont rien à voir avec le reste.
Je suis la première à aimer les histoires de vie, de famille, les drames tout ça… Mais alors là. Ce livre. Pour lire très exactement « ce qui arrive tous les jours », et de façon froide, sans être spécialement jolie… Non, vraiment, ça m’a déplut. Enfin, j’ai l’impression de comprendre l’intention de l’auteur, quelque chose qui glisse, irrémédiablement. Mais ça ne m’a vraiment pas parlé, je ne sais pas si c’est les personnages ou l’écriture, ou..?
En revanche, on peut prendre le contre pied de mon commentaire et dire que c’est une œuvre très réaliste. Assez dépouillée de sentiments, surtout fondée sur les pensées, les sentiments sont donc réfléchis. Les réactions suivent le fil des idées, auxquelles les autres n’ont pas accès, ainsi les dialogues sont ultra-réalistes puisqu’on ressent bien qu’il y a l’incompréhension. Comme le schéma linguistique, il y a celui qui envoie le message, celui qui le reçoit et aux milieux leurs croyances qui ne collent pas toujours ensemble.
Ainsi, Le Mépris est un livre trèèèès lent où tout est en réflexions et morosité, hésitation et angoisse. Il n’en reste pas moins une retranscription exacte des sentiments amoureux et bafoués.
C’est agaçant ce sentiment de comprendre la visée de l’auteur mais ne pas du tout adhérer à la manière…
En tout cas, le film ne m’avait jamais interpellé mais j’ignorais que c’était l’adaptation d’un roman !
Si tu regardes le film, je n en aurais pas le courage, tu me diras ton avis !