Trainspotting – Welsh

Challenge ABC, lettre W. W… Mais oui ! Mais Irvine Welsh, bien sûr ! Le génie à qui on doit Trainspotting !
Challenge ABC 2016, Pages : 437 (1785 + 437 = 2 222 ) / 5 000. Lettre : W. 7/26.

Irvine Welsh, Trainspotting, éditions points, 1993, 343 pages.

Ce livre c’est un régal, je l’ai dévoré. Je commence par la comparaison avec le film dont le réalisateur a un talent, un œil, fabuleux. De la page 300 au dernier chapitre, il y a comme un trou : on ne retrouve pas cela dans le film. Mais, puisque le livre est si dense, il fallait faire des choix : des histoires de personnages sont croisés et les passages choisis l’ont été avec une grande habileté.

Bref, j’encense le film mais le livre est également grand : les chapitres s’enchaînent et chaque personnage raconte. On est plongé dans la vie de chacun, une vie en perdition, autant par la drogue que part la société d’Édimbourg à laquelle ces paumés appartiennent. C’est également sous entendu dans le film, mais le livre retrace très bien l’Histoire et les tensions de l’Ecosse, qui paraissent si compliquées à vivre.

Les personnages sont incroyablement réalistes, même si on s’y perd. Les divers surnoms fusent, les personnages secondaires se multiplient, comme dans un roman russe, on perd un peu le fil de qui est qui et qui parle. Mais on s’y retrouve, les narrations à la première personne étant toujours très juste : dans la façon de voir des choses, certes, mais dans le style lui-même. Les tics de langage de « fils de pute » à « stuveux », nous permettent moins de nous y retrouver que de donner corps aux personnages. Et c’est grandiose. Et le film l’est, pour ceux qui l’ont vu –et si ce n’est pas fait, regardez-le tout de suite-, Spud est très exactement ce qui est écrit dans le livre, c’est assez incroyable.

Enfin bon, le livre est sensationnel bien que l’essence soit atténuée par la connaissance du film, mais je me plonge dans Porno (la suite) un peu plus tard, je vous en dirai des nouvelles, puis j’attendrai le second film qui arrive…