L’Antiquité n’est pas morte, elle est réintégrée !
Challenge ABC 2016, Pages : 110 (2222 + 110 = 2 332 ) / 5 000. Lettre : A. 8/26.
Si le sujet vous intéresse, je vous conseille de vous pencher sur l’Association Antiquipop, pour laquelle, au passage, je fais des recherches.
Ici, la co-fondatrice de l’association publie son premier livre : qu’on peut résumer par une étude de la place de l’Antiquité dans les Jeux-vidéos. Le très vieux avec le très neuf. Style universitaire, et si les deux premier chapitres paraissent longs, d’une part, parce que sans bagage littéraire mieux vaut se munir d’un dictionnaire de Lettres (ou de Google), d’une autre part, puisque ce point de vue est tout à fait novateur, que ce livre est le premier du genre en défendant une thèse qui ouvre les champs des possibles sur la recherche littéraire antique et sur le monde contemporain, il faut bien définir ce qui sera abordé.
L’œuvre de Laury André est très courte et je vous la conseille, vous pourrez lire et être à l’avant-garde de la recherche du classicisme antique. La question de la perception et de son intégration au sein des jeux-vidéos. Il est intéressant de constater que l’aspect déchu, la ruine de l’antique arrive jusqu’à nous tel quel et est utilisé pour figurer une Grèce qui fut pourtant flamboyante. Comme si nous n’en gardions que la poussière. De même que la réutilisation de personnages mythologiques, de la poterie de l’époque et des monuments principaux semblent suffire à être l’emblème d’une époque, de façon plus ludique que culturelle.
S’étant entretenue avec des professionnels du jeux-vidéo, l’auteure nous explique la complexité des choix auxquels les créateurs des jeux se confrontent : ne serait-ce que le respect de la commande, il faut utiliser des codes reconnaissables à l’unanimité, mais plus encore, et de ce fait, aider à les réinvestir dans le paysage contemporain qui parlera au joueur tout en lui procurant une impression d’immersion. C’est donc une réflexion : la réécriture des mythes historiques par les jeux-vidéos, dans leur propre esthétique contemporaine et leurs inexactitudes, n’est-elle pas vouer, en réalité, à continuer et à maintenir en constante évolution l’antiquité ?
Un commentaire Ajouter un commentaire