Tolstoi – Guerre et Paix

Challenge ABC 2016, Pages : 1607 (2517+ 1607 = 4124) / 5 000. Lettre : T. 10/26.

47790Je n’ai pas envie de faire plus de recherches sur ce livre, par exemple : combien de temps a-t-il pu mettre pour écrire et achever un truc pareil ? Je n’irai pas me renseigner. J’ai trop peur de tomber dans plus d’explications, plus de nouveautés de cette œuvre si dense.

J’ai envie de dire à tous de le lire, que, s’il n’est pas lu, une vie n’est pas entière, votre cheminement intellectuel sera inachevé. J’ai envie de dire que c’est, au-delà d’un bijou, au-delà de la bête appellation « classique », c’est essentiel de lire ce bouquin. Il aide à comprendre l’Humain, il aide à comprendre le Temps, il questionne la notion même d’Histoire. Mais ce livre, ce foutu bouquin que j’ai mis DES MOIS ET DES MOIS à lire, est-il à la portée de tous ? Je ne sais pas.

Il mérite bien son titre de roman long et difficile. Il est difficile car, contrairement à Hugo, dont on sait la longueur de ses œuvres due à des descriptions interminables, nous avons ici un récit très dense. Les descriptions ne font que quelques lignes. Et toutes ces pages sont entièrement constituées d’actions, de moment décisifs, de dialogue.

Une fois qu’on s’apparente aux personnages –ce qui est toujours difficile dans un roman russe par les noms- nous ne sommes à l’abris de rien. Les retours en arrières et les événements concomitants se multiplient –tout comme les personnages.

Et on n’en a jamais assez, jamais parce qu’il prend le panel total d’une société à un temps donné. Tolstoi étudie l’Europe et étudie l’Histoire, il questionne, remet en cause des faits qu’on a cru établis. Les explique, ou semble le faire, il nous démontre que tout est bien pu complexe que ce qu’on a voulu nous faire croire. Au-delà de l’analyse historique, prenante et précise, il y a l’analyse de l’humain qui passe, entre autre, par cette analyse des personnages. Personnages dont on suit les vies, les étapes de progressions sur des décennies. Ne pas le lire est une erreur.

Malgré sa difficulté –et pour en avoir déjà parlé, vous savez que j’en ai ch*er- c’est prenant. Ce n’est pas parce que les vies des divers protagonistes montrent un temps, une société donnés, mais on es attachés à eux, baladés dans leurs atermoiements.

Voilà un livre qui mérite toute l’ampleur littéraire qu’on lui donne. Et bien plus encore. Guerre et Paix ne doit pas rester une légende, il doit être lu, étudié même.

5 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Whoua quel avis ! Bon je ne voudrais pas mourir idiote, déjà qu’il m’interpellait, là j’ai vraiment envie de voir de quoi il en retourne !

    1. C’est génial, c’est pas seulement effroyablement dense. La taille et la difficulté de ce livre ont un sens et une raison d’être ! Il faut passer au dessus de cela 🙂

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