Au moment où vous lisez ce poste, je suis au Festival d’Édimbourg, et ce pour tout le mois d’août, je vous préviens, le prochain Top & Flop sera festif !
Au menu ce mois-ci, encore des Expos (beaucoup de photo) et quelques bonnes adresses à Lyon, Tarragone & Toulouse !
J’ai encore été paresseuse dans le ABC Challenge avec seulement Isaacson & Ueda. Mais on a quand même lu un pavé (Eros Émerveillé) ce mois-ci !
Il nous manque donc les lettres : E, O, Q & Y !
TOP & FLOP de Juillet
EXPO TOP
Ω Ed van der Elsken, jusqu’au 24 Septembre au Jeu de Paume, est un photographe de la jeunesse qui traîne les douleurs et les remords d’une guerre qu’ils n’ont pas connus. Jeunesse dorée à la drogue et l’alcool. Sublimation de cette dépravation désespérée et de la rue par la photo. Plus âgé, il commence un trou du monde avec sa femme. Il rend les instants de vies, comme une forme de reportage sensibles : aussi bien des moments de vies que de rituels. Comme à Bagara. La scénographie du Jeu de Paume est toujours aussi agréable et épuré, ils ont creusé le développement et la création des livres d’art du photographe et c’est hyper intéressant. Exposition très fournie avec de nombreuses vidéos d’archives. Dans l’une d’entre elle, il est déclaré : « c’est de l’art car c’est représentatif de son époque. » Et j’ai trouvé ça pertinent et incroyablement vrai. Cette exposition donne envie de faire le tour du monde. Ode à l’amour et aux voyages.
Ω David Hockney jusqu’au 23 Octobre au Centre Pompidou a également été une bonne surprise car je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Pour petite qu’elle soit, elle démontre l’immensité de l’imagination, elle pousse les murs du musée. Il y a un dialogue entre la nature, l’artificiel et la ville. L’intérieur de l’exposition (il y a une partie extérieur « terrasse ») est superbe, les vidéos et lumières offrent une immersion totale. Fantasmagorique et onirique, avec un jeu entre les échelles et la réalité. La partie extérieure cependant n’est pas à tomber…
Ω Mémoire et Lumière à la Maison de la Photographie jusqu’au 27 août 2017 est exceptionnelle. Premièrement, parce que cette exposition géante est la manière intelligente de faire découvrir sa collection, ici thématisée avec son fond photographique japonais. C’est très réussi, j’ai d’ailleurs eu de véritables coups de cœur durant cette exposition. Par rapport à la scénographie, j’aurais creusé l’analyse des thèmes abordés, et je n’aurais pas utilisé les thématiques de manière aussi anecdotique. En effet, la MEP a plus ou moins rassemblé les artistes s’intéressant à l’architecture, ceux en l’honneur de leur amour disparu, etc. Mais, j’en aurais fournie une réelle analyse, et en aurais fait une vraie exposition thématiques. Cependant, même si j’ai été surprise de ne pas voir d’Araki, c’était fabuleux ! Personnellement, c’est le travail d‘Hiromi Tsushida qui m’a transcendé : « « Hiroshima 1945- 1979 » regroupe les portraits de victimes rescapées retrouvées par Hiromi Tsuchida plus de trente ans après le drame et qui ont accepté, ou non, d’être photographiées et interviewées sur leurs conditions actuelles et ce qu’elles faisaient le jour du bombardement ». Série dont, très tristement, je ne retrouve pas les images. En attendant, je vous présente Hiro.
EXPO FLOP
Ω Hervé Fisher et l’Art Sociologique au Centre Pompidou, jusqu’au 11 septembre 2017. Une expo à regarder comme la rue, offre un panorama de ce que nous sommes et de ce qu’est notre société, on regarde le monde, notre monde. On est invité à sortir de notre carcan sociétal, de « nous », pour voir la réalité des choses et prendre du recul. Du recul, comme sur la médication « les médocs’, c’est la vie » ! – Mais tout de même, on a déjà vu Requiem for a Dream-. Mise en garde intéressant : protection de la nature (couche d’ozone…) via le biais des technologies numériques. Il est donc intéressant de le voir dénoncer les dérives des technologies en étant lui-même à la pointe de cela. Ainsi, une exposition de mise en regard: se regarder réellement soit et les autres, mais avec beaucoup d’humour. Alors pourquoi Flop ? Pourquoi je suis si sévère ? Ça ne m’a fait ni chaud, ni froid, il y a de l’intérêt mais ce n’est pas spécialement novateur. C’est bien, mais c’est rapide. Certains de ses clichés de vie par contre sont excellents. Tweetart participatif : réalité de la société et s’affirmer… Flop.
Ω Dans la galerie en face, il y a les Dix ans du Prix du Dessin de la Fondation d’ Art Contemporain Guerlain jusqu’au 11 septembre 2017. C’est exactement la même chose que Drawing Now, on retrouve les mêmes types de dessins et les mêmes artistes, c’est une sorte de session de rattrapages pour ceux qui l’auraient raté.
Ω BERNARD PIERRE WOLFF, PHOTOGRAPHIES, 1971-1984 à la Maison de la Photographie jusqu’au 27 août 2017. Bon, je suis un peu dure ici aussi mais quand on sort de l’émotion d’Ed van der Elsken. Certains clichés sont très beaux mais je ne les ai pas trouvé aussi profonds et je me suis retrouvée un peu démunie pour proposer une analyse ou quoi.
LIEUX Ô TOP :
Ω TOULOUSE (31). L’Apothicaire, LA Révélation. En plein centre ville, petit bar cosy oùla moindre chose est soignée : une décoration à tomber, des fauteuils plus moelleux les uns que les autres, des cocktails novateurs (avec et sans alcool !), eux même présentés d’une manière distinguée et spécifique. Très classe mais sans prise de tête !
Ω TOULOUSE (31). Au Bout du Pont, de bonnes bières ! Petit bar sympa avec quelques concerts.
Ω TOULOUSE (31). Pizzeria Bambino, la meilleure Pizzeria de France, un personnel attentionné et aux petits soins, toujours souriants ! De la vraie cuisine italienne maison !
Ω LYON (69). Little Petits Gateaux. Des Cupcake à tomber, Salon de thé juste pour goûter ou à la commande pour un événement particulier. Lieu confortable et convivial, calme, avec toutes sortes de mets très raffinés.
Ω LYON (69). San Marco, pizzeria simple, comme son cadre, mais nourrissante. Et surtout, très très bon marché ! Et bien bon en plus de cela !
Ω CAMBRILS (Provencia de Tarragona). AWA, prix plus élevé que la moyenne dans lecoin. Mais de la cuisine bistronomique de la mer. Vegan et glutenfree ! A tenter absolument ! Novateur et cadre détente sublime !
Ω PARIS (10). Flesh Restaurant. Pas très intéressant pour les végétariens car spécialisés en grillades. Des viandes excellentes, et une cuisson divine.
Ω PARIS (07). MISS MARPLE. Salon de thé avec pâtisseries à se damner. Tout petit endroit mais très immersif ! On change littéralement de temps et de lieu, c’est fabuleux !
Ω PARIS (11). Yard, bistronomique classe. Un peu onéreux pour ce que c’est, mais très endroit très branché. De bons vins.
Ω PARIS (03). Strada Café, rue du Temple. Mets et boissons sympathiques, concept sympa également, mais vraiment trop inconfortable.
Ω PARIS (03). Unicorners. Café original et conceptuel. On paie à l’heure, idéal pour se poser et bosser !
Ω PARIS (03). 1K, Péruvien gastronomique ! Sisi, vous avez bien lu ! Des plats surprenants et succulents. Gastronomique mais prônant le partage (c’est un mélange et un concept assez marrant et sympa) mais addition salée. Allez-y, comme j’ai fait, en spéciales occasions !
Oh je me note les adresses dans Paris 🙂
Hésite pas à regarder, il y en a dans chaque top & Flop tous les mois !