Je vous présente, pour cette cinquième édition, quelque chose de totalement atypique. En effet, avant de me remettre à piocher dans mes anthologies diverses dédiées à la Poésie – et je me rends compte que pas mal se recoupent ! – , j’ai farfouillé dans quelques autres livres. Dans quelques dictionnaires. Ici, nous avons donc L’Orléanide, que je vous présenterai plus en détail ci-dessous, Chant de Philippe-Alexandre Le Brun de Charmettes, que j’ai pioché dans le Dictionnaire du Diable de Roland Villeneuve (que j’aime cet homme !)
« A la pâle lueur de leurs rayons funèbres,
L’homme en secret s’unit à l’ange des ténèbres,
Et la vierge farouche à l’incube infernal.
Le son rauque du cor a donné le signal :
Dépouillant ses lambeaux autour d’un bouc infâme,
On court, on danse en cercle : homme, enfant, fille, femme,
Noirs démons de tout sexe, on se mêle ; à ce bruit,
La lune avec horreur se voile et s’enfuit,
Et de forfaits sans nom la Nuit épouvantée
Couvre au loin les déserts d’une ombre ensanglantée ;
Des rites criminels d’exécrables serments,
Sous les voiles affreux d’une couche sanglante,
Joignent l’amant livide à sa féroce amante… »
Que dire ? A part que c’est beau mais affreux ? Voici donc l’Orléanide qui est un (très) long poème dont je ne vous ai transmis qu’un seul chant (le 13ème). Il en est composé de 28 en tout. Vous pouvez retrouver l’entièreté de ce poème ici (merci Gallica !). Bon, la préface que vous trouverez dans ce lien est bien plus exhaustive que la petite présentation que je m’apprête à vous faire. Mais voilà un poème du XVIIème siècle qui vous décrit un Sabbat. Et il a été largement oublié nous dit Villeneuve. L’auteur, Philippe-Alexandre Le Brun de Charmettes nous fait penser à Gilles de Rais, bien qu’on ne sache pas s’il a mangé et violé autant d’enfants, il était un noble aux idées visiblement sombres passionné par la figure de Jeanne d’Arc a qui il consacra divers analyses.
Je trouverais intéressant qu’on se penche sur cette question : pourquoi les grands psychopathe tombent baba devant « La Pucelle d’Orléans. » A qui, il aurait donc presque dédié ce long poème si on en juge l’éponymie…