Tant enchantée que j’étais part la Mouette au Sang bleu de Iouri Bouïda, je me suis jetée sur un livre du même auteur qui fut son best-seller. Lui aussi, traduit par Sophie Benech.
Iouri Bouïda, Le train zéro, Gallimard, 2012, 140 pages.
Nous voilà perdus dans un hameau au fin fond de la Russie, une ville perdue en carton qui fut construite autour d’une gare, car le train, cette nouveauté, aller y passer. Personne ne sait ni d’où il vient, ni où il va. L’important c’est cette ville fragile qui s’est construite autour de ce mystère : ces habitants qui vivent, survivent, aiment et meurent dans un si petit, si étriqué, espace.
C’est assez déprimant, mais son talent est sans pareil. Si le verbe est moins beau que dans la Mouette au sang bleu, c’est tout de même très prenant, court roman, il se dévore rapidement. Je cherche mes mots pour pouvoir vous peindre exactement mon sentiment, il ne m’a pas tout de suite emballé, puis on glisse dedans, dans ce hameau de quelques personnes, cette mini communauté. Il n’y a pas a proprement parlé d’archétypes, chaque personnage est simple et déchirant.
Ce microcosme imaginaire semble refléter une certaine image de la Russie : les villes qu’on construisait pour y créer de l’emploi mais qui essouffle, c’est également un livre sur la folie, est-ce le monde qui est fou ? La société ? L’amour ? Les curieux ? Les prostituées ? Ou les meurtriers ?
Par ce challenge, je suis bien consciente de porter aux nues une certaine littérature. Mais j’ai un faible pour cet auteur, et j’espère lire de nouvelles choses de lui prochainement !
Alors, tentés de découvrir Iouri Bouïda ?
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
Pourquoi pas…
Tu n’as pas l’air plus tenté que ça !
Non non, je vais même très probablement le lire…