Révoltée est un livre incroyable et fascinant. Il tient en partie au fait que ce soit une autobiographie. Le témoignage d’une condamnée à mort.
Evguénia Iaroslavskaïa-Markon, Révoltée, traduit par Valéry Kislov, avant-propos d’Olivier Rolin et postface d’Irina Fligué, « Fiction & cie », Seuil, Paris, février 2017.
Evguénia Iaroslavskaïa-Markon est pourtant née dans une famille bourgeoise, mais elle a grandit consciente du malheur de la Nation Russe, se sentant elle-même fautive d’être privilégiée.
Dès ce moment, elle n’aura de cesse de combattre la dictature bolchevique.
Le livre est d’autant plus fascinant qu’elle voyage à travers l’Europe, fréquente les intellectuels (ceux là même qui seront envoyés dans les camps), vole à la tire dans Moscou pour se nourrir… Et tout cela infirme !
Une histoire, une vie, fascinante qu’on en oubli que ce n’est pas de la fiction ! Ce qui est un peu déroutant et traître, compte tenu du nom de la collection dans laquelle l’éditeur l’a classée.
Un destin tragique, mais sans mélo justement, ce qui en fait d’autant plus toute la saveur.
C’est un livre intéressant qui transpire du caractère de son autrice.
La postface, hommage à cette femme d’Irina Fligué, qui a réuni toutes les archives pour permettre à cette édition de voir le jour, est peut-être le moment émotion. Pourtant postface scientifique, c’est cela qui m’aura serré la gorge, peut-être, parce que, avec les témoignages cela rend cette vie plus « vraie », moins rocambolesque, moins fascinante, mais d’autant plus tragique.
Un livre fort qui permet d’en apprendre plus sur l’histoire des révolutions russes qui me permet également de valider, une (ou plus) consigne(s) du Challenge voix d’autrices 2018, enfin !
A reblogué ceci sur ACCENTS RUSSES.