Andrei Astvatsatourov est un intellectuel qui se met en scène dans cette autobiographie ironique. Je suis assez mitigée par ce roman. Si bien que je vais commencer par la fin.
Andrei Astvatsatourov, Les gens à nus, Editions MACHA, 2017, 250 pages.
Je me suis interrogée pour savoir si je devais le classer en tant qu autobiographie ou non. Et j’ai finalement décidé que oui, bien qu’elle soit romancée.
Je commence par la fin car ce n’est qu’à la fin de l’ouvrage qu’il fait part de tous les refus que ce roman a essuyait des éditeurs. J’ai été heureuse de lire les arguments des maisons d’éditions : c’est exactement ce que je pensais tout au long de la lecture. Mais dès ce moment où il raconte ses mésaventures dans le monde éditorial, il a su le prendre avec humour et une certaine humble dérision qui m’a un peu motivé dans ma lecture.
C’est un récit tant autocentriste que c’en est fatiguant. On s’ennuie même tellement ce n’est pas en réalité un portrait des gens qui l’entoure (et vous connaissez mon amour pour les portraits de personnages.) En fait les portraits sont comme détachés de leurs personnages et il n’en sort que l’avis, les sensations de l’auteur à quoi rien ne les rattache.
Cet autocentrisme donne au narrateur un côté assez antipathique mais également ennuyeux. Ce n’est pas ma première autobiographie, mais il me semble qu’il y a une manière de faire les choses, de mettre en scène. Tout ce que j’ai lu dans ce livre c’est » je je moi moi moi. » Mais sans le fond.
J’ai mis très longtemps à écrire cette chronique, et c’est le sentiment qu’il m’en reste. Alors qu’il me semblait qu’il c’était justement rattrapé sur la fin.
Après ce n’est pas non plus nul ou mal. Mais c’est tout ce que j’en ai retenu. Dommage.
Et vous, des souvenirs d’autobiographies agaçantes ?
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.