La musique d’une vie – Makine

C’est un très court et très doux roman, d’une belle délicatesse et pourtant rien de vraiment doux s’y passe. Au contraire, on est jeté dans le froid sans pardon de Russie des années 30.

Andreï Makine, La musique d’une vie, Editions du Seuil, 2001, 130 pages.

andrei-makine-la-musique-d-une-vie.gifC’est un très court roman comme je le disais, l’article ne sera donc pas bien long. Nous voilà à nouveau jeté dans un monde où l’intelligentsia est chassée. L’intelligentsia ? Une pauvre famille de pianiste tout ce qu’il y a de plus humble pourtant… Mais ils étaient à Moscou et la répression faisait rage.

Tout en sensibilité, le narrateur raconte l’histoire de son compagnon d’un soir. Compagnon d’infortune : perdus dans une gare, elle-même perdue, en Sibérie, des heures de retard, qu’on ne sait pas même si ce sont des jours ou des semaines, et ce compagnon avec qui ils discutent de leur amour pour Moscou. Incroyable vu l’horreur des vies malmenées par le pays, et pourtant, ils l’aiment leur pays et leur capitale, ils peuvent tout endurer.

Et justement ce compagnon, il a enduré la fuite : dégagé en Sibérie l’intelligentsia, il a fuit, fuir ? Mais où ? Il fini par voler une identité de l’armée rouge, et c’est toutes ces aventures qu’on la suit. La dureté des événements, la difficulté, l’horreur, la fuite du destin qui l’attendait car il n’était pas dans la norme. Et pourtant, rien n’est plus difficile qu’un chagrin d’amour.

slave1

Très doux, très beau, et pourtant si dur par les faits. Lecture rapide, lecture d’hiver.

11 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Goran dit :

    Doux et dur ça va souvent ensemble…

    1. Je réussi à voir enfin quelques uns de tes commentaires !

  2. Madame lit dit :

    C’est toujours pour moi un plaisir de lire du Makine… Je n’ai toutefois pas lu celui que tu présentes aujourd’hui. Il me tente!

    1. Je t’invite à le lire dans ce cas ! Pour moi cela aura été la rencontre avec cet auteur et une belle rencontre ! 🙂

  3. Marilyne dit :

    Même commentaire que Madame lit ! Je garde un grand souvenir du roman La femme qui attendait et du Livre des grèves amours éternelles.

    1. Ah vous me faites envie !

  4. J’ai beaucoup aimé ce livre. Je crois que j’en ai parlé sur mon blog….
    Bonne journée – de lectures !

    1. Tu as le lien ?
      Oui très beau livre, à toi aussi bonne journée et bonne lectures !

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s