Ah ! Que j’aime les éditions Allia ! Je me souviens tendrement de ma découverte de Campana ou encore de Dimitri Bortnikov ! Cette fois c’est leur mitraillage Facebook qui m’a convaincu pour ce livre.
Eric Chauvier, Le Revenant, Allia, 2018, 80 pages.
Mon article va être à l’image du livre : court. Et bien heureusement qu’il est court ! Lu en moins d’une heure (merci !) Je me demande encore pourquoi il a été édité… Le speech : Baudelaire se relève de sa tombe. Il erre en plein centre de Paris, mort, zombi, revenant putride qui dégoûte les passants. De cette manière, il offre une vision de l’humanité et de la société.
Jusque là, ça peut être intéressant, Baudelaire est bel et bien mort et ne sert que de cadavre ambulant permettant de montrer la réaction des passants. Ces passants, qui très exactement comme moi, comme vous, et qui enjambent des sans domiciles fixes dix fois par jours… Critique de cette société-là, de ces réactions-là, qui se montent en épingles. Descriptions incisives, critiques vives : le tout agrémenté de citations de vers du poète. Comme quoi, il avait déjà tout vu, tout compris au XIXeme siècle.
Bref, un cours de français aurait été tout aussi bien. Un livre qui nous laisse indemne, comme quand on y est entré, qui ne nous apprend rien ; ni sur Baudelaire, ni sur la société, ni sur nous.
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