Le mois de mai n’a pas commencé de façon clémente avec sa météo de novembre… J’ai également conscience que le rythme du blog s’est considérablement ralenti (passant de 6 à 4 articles/semaines) mais mon nouveau rythme ne me permet plus d’étancher ma soif de lecture comme je le voudrais.
En revanche, retrouver mes impressions de la Biennale de Venise ! A lire plus bas, si vous voulez en savoir plus n’hésitez pas à m’écrire en commentaire.
CHALLENGES
Challenge Voix d’Autrices
Les Mythes Russes racontés par Elizabeth Warner
SPECTACLÔ TOP

Ω Pile of Bones de Stephanie Lake à Chaillot jusqu’au 28 mai.
Ce fut très beau. Spectacle de danse contemporaine, 4 danseurs, deux hommes, deux femmes. D’abord une bête, à peine si on discerne le nombre de danseur, une partie dans le noir, au sol, jusqu’à la naissance de chacun des danseurs. Avec une musique belle et étrange, composée de bruits intriguant, mais qui, à la fin, donne une furieuse envie de danser. Nous sommes entraînés par ce quatuor hypnotique, en duo, solo, et avec toute l’étrangeté et la beauté de leurs mouvementés, mais par delà, des mises en scènes réellement extraordinaires et ingénieuses par leur magnificence relevée d’étrangeté.
BIENNALE DE VENISE
C’était aussi bien ma première fois à Venise qu’à la Biennale, il faut dire que j’en ai été très impressionnée. Je vais vous présenter quelques pavillons car il serait orgueilleux de ma part de la décortiquer entièrement. Je n’ai que peu de choses à dire si ce n’est que c’est réellement un moment enchanteur dans l’Histoire de l’Art et des expositions. S’y confrontent toutes les cultures avec le plus bel art contemporain. Certains aux installations sobres, d’autres, en recréant entièrement l’architecture du pavillon qui les hébergent.
C’est le cas pour le pavillon d’Israël qui réinvente un hôpital, ou du Pavillon Russe qui joue sur les codes muséographiques pour démontrer que les œuvres que nous aimons dans les arts classiques sont souvent des œuvres représentant l’horreur.
Bien sûr, on va parler du Pavillon Français avec l’excellente Laure Prouvost. Elle a recréer un univers anthropocénique avec un bel hommage à nos actualité écologiques, économiques et politiques. Le tout dans une scénographie sombre mais très belle où les pièces ne cessent de se répondre. La vidéo, qui appelle à la libération de l’humain, de soi-même, au retour à la spiritualité tant mérité, est projeté dans la salle de cinéma dont les fauteuils apparaissent en vidéo. Cette vidéo est projetée sur un immense écran dans la salle centrale, entourées des deux autres salles, elles aussi plongées dans le noir, qui répondent (oralement) à la vidéo, mais qui présentent également des reliques de cet appel à l’air, à la respiration. C’est donc un dialogue étrange mais particulièrement enchanteur. L’astuce : passer d’une pièce à l’autre sans arrêt plutôt que de rester fixe.
Cette Biennale ? C’est ma première, je suis enchantée ! Je ne peux pas parler de tout, je n’avais ni assez de jambes, ni assez de temps, pour tout courir et tout voir. Mais le bémol, ce sont les vidéos. Omniprésentes, partout, tout le temps, des vidéos, de 5, 10, 25, 75 minutes… On n’en peut plus, Venise ne présente pas un cinéma en plein air, mais une Biennale ! Pas que je ne considère pas la vidéo comme un art, loin de là ! Mais honnêtement, avec la fatigue, la tension qu’il y a à vouloir tout voir en sachant que c’est impossible… Pourquoi tant de vidéos ?
Il est vrai que certains pavillons paraissent un peu palot à côté des univers all-around, il y a tant à dire pourtant… Allez-y si l’occasion se présente !