Ce livre est moins un catalogue d’exposition qu’un hommage à l’artiste Helen Marten. Son exposition itinérante a été montrée dans divers hauts lieux de l’art, en témoigne la Kunsthalle de Zurich.
Helen Marten, JRP, 2013, 152 pages.
Ainsi, on tourne les pages de cet ouvrage avec un élégant travail éditorial : les photos sont bien agencées, alternant les pleines pages et les vignettes. Cette alternance fait perdre peu à peu toute notion au lecteur, qui fini par découvrir, un peu perdu, les images qui se veulent sans lien et tout en enchevêtrement.
Dans une esthétique très contemporaine, l’artiste joue avec les objets de la vie courante, elle les plie à ses désir, le porte-manteau devient oeuvre d’art. Ce n’est pas une problématique rare dans l’art contemporain. Déjà, « Szeemann s’intéresse à cette relation conflictuelle entre la production de l’art et toute celle des objets usuels et manufacturés […] » (Howard Becker et les mondes de l’art. Sous la direction de Pierre-Jean Benghozi et Thomas Paris. Avec le soutien éditorial de Laure Amar© Éditions de l’École Polytechnique – Avril 2013) et on peut également citer le travail de Joana Vasconcelos « [qui est] multiforme [et] repose sur une réflexion plastique basée les objets du quotidien, le design, l’architecture. Elle refaçonne les objets usuels, familiers, pour leur donner une nouvelle lecture et une relation différente à l’espace. » (citation) A l’égal, Helen Marten réinvente un quotidien presque étrange, surprenant, grâce, pourtant, à des objets qu’on utilise tous les jours.
Au-delà des visuels, ce livre renferme la retranscription d’une table ronde d’artistes : événement à la Kunshalle Zurich. Ainsi que des textes, entre poèmes et folies. Pour s’achever sur des vues d’expositions : immersion de plus dans l’oeuvre de l’artiste grâce à l’aspect scénographique.
Livre bilingue : anglais, allemand.