Je connais ce livre depuis toujours, car c’est un des livres préférés de ma mère : enfin ! Je me décide à le lire, et, par son style et son genre d’Histoire, il m’a plus d’une fois rappelé La Dernière Valse de Mathilda, que j’avais adoré, mais que j’avais lu bien avant d’ouvrir le Bar aux Lettres.
Nan Salerno et Rosamund Vanderburgh, La Fille du Chaman, Editions Robert Laffont, 1980, 363 pages.
C’est donc un roman : c’est vrai que j’ai peu parler de romans ces derniers temps. Bien qu’ici tout ne soit que fiction, on est balancé de la fin du XIXe siècle jusqu’à la moitié du XXe. Et ce, dans une réserve amérindienne.
C’est exceptionnel, malgré que ce soit fiction, on a vraiment l’impression de découvrir croyances, rythmes et coutumes de cette communauté aujourd’hui presque disparue. Nous suivons Supaya, et si le style est simple et qu’il n’a rien à se rouler par terre, il est efficace et se lit rapidement. Ainsi, Supaya a été élevée dans les traditions amérindiennes, prières aux forces de la nature, elle les redoutes comme elle les chéries. Le travail ici est fait de chasse et de pêche ou encore d’entretien, de cuisine et d’ouvrages manuels. Supaya est enfant et sa famille vit dans une réserve, le prêcheur prêche, l’école est chrétienne, les anciens sont résignés à bien cohabiter avec ces blancs qui pensent que leur mission est de les éduquer.
C’est réellement un beau roman, on traverse l’existence de Supaya, mariages, enfants, amis, ennemis… Une cohabitation pas toujours évidente, une intégration, elle non plus, pas toujours évidente. Certains perdent leurs croyances plus rapidement que d’autres, certains amérindiens refusent de s’adapter aux coutumes des blancs… Ici, que de la fiction, rien de politique, mais un beau panel de personnages auquel on a tendance à s’attacher. Et ce panel qui, finalement, représente les divers destins qui pouvaient attendre cette communauté.
Un beau livre, lecture agréable, rapide, de quoi voyager à travers l’Histoire.
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