Je suis une grande fane de Tchekhov, comme vous avez pu vous en rendre compte. C’est pourquoi, quand on m’a prêté La Steppe, j’ai dit « pourquoi pas ?«
Anton Tchekhov, La Steppe, Éditions L’Age d’Homme, 2009, 152 p
La chronique risque d’être bien brève, comme cette nouvelle ici publiée seule.
Il est vrai qu’on m’a prêté ce livre en me disant, tu verras, les paysages sont magnifiques. En effet, bien que sans images, par les forces des mots et de la langue, nous sommes transportés dans les terribles steppes russes. Là où la littérature russe nous apprend à craindre l’hiver et le froid, on découvre l’été russe. Un été aride et sans pitié, qui nous rappelle, par sa puissance, que les russes ne déifient pas la nature mais la craignent en tant que telle en tant qu’entité, comme l’explique Elizabeth Warner. On apprend ainsi à craindre la canicule – puisque ce mot est aujourd’hui utiliser à tord et à travers – comme l’hiver.
On suit le parcours d’un enfant que son oncle amène en ville pour qui’l y fasse ses études. Si au début on pense qu’on va suivre ce marchant intrépide et son ami le prêtre qui s’ennuie, finalement c’est l’enfant qui guide ces pages, à travers divers convois et au fil des hameaux où ils s’arrêtent.
En réalité, j’ai trouvé La Steppe très longue et pas passionnante, bien que, comme je le disais les descriptions et paysages sont à couper le souffle. Il y a notamment un orage qui vaut le détour, mais si ce n’est cette prouesse que de sublimer un paysage vide, et de le rendre magnifique, comme si on y était… Le récit reste d’assez peu d’intérêt.
Moi j’ai adoré ; c’est LE texte qui m’a fait découvrir Tchekhov! comme quoi tous les goûts…
Heureusement ça ne m’a pas fâché avec lui !
Mais tu m’as donné envie ou alors c’est le commentaire de Zorglub qui l’a fait… 🙂
C’est pas de mon goût, mais si cela est du vôtre contente d’en avoir rendu l’atmosphère !
😉