La Revue de l’Hiver – 2021

Spectacles annulés & expositions repoussées parfois jusqu’en 2024, nous nous nourrissons donc de ce que proposent les galeries (ou les initiatives sur internet.) Ainsi, les galeries d’art étaient devenues pendant quelques temps, pour notre plus grand délice, plutôt musées que commerçants.

Ce trimestre on a eu : Une très très belle interview de Swann Mayolle ! Un jeune auteur à découvrir absolument ! Je le RE-DIS !

Aussi, stay tuned : Ce mois-ci, vous allez aussi découvrir le résultat du Prix des chroniqueurs #autoédition 2021 !

Barmaid aux Lettres, 2021.

CHALLENGES

Ω CHALLENGE : Lisons en bulles
3 romans graphiques sur 20 lectures !

Blandine Le Callet, Nancy Peña, Médée, tome 1 à 4, Casterman, 2013-2019.
On connait l’histoire de cette sublime meurtrière, cette femme redoutable, sorcière et savante. C’est un personnage qui m’a toujours plu et beaucoup intrigué. Une femme forte aux mains salies par le sang de ses enfants, une magicienne puissante. C’est une Médée âgée qui nous raconte son histoire, une Médée traumatisée par sa propre histoire. Elle n’est ni larmoyante, ni douce, elle est résignée face à ses erreurs, ses meurtres, elle garde la tête haute, prenant grand soin de sa douleur. L’histoire, en quatre tome, est retracée depuis son enfance jusqu’au moment où elle couche ces lignes sur le papier. Une histoire fascinante, superbement dessinée, vibrante… Comment ne pas adorer Médée ? Une jeune fille qui a envie d’être libre dans un monde où la femme doit baisser les yeux. Une jeune fille attachée aux membres de sa famille qui pourtant se déchirent. Une jeune fille qui grandit : et on adule les dessins fins qui représentent le corps, toujours légèrement et discrètement vieillissant.
Quentin Zuitton, Touchées, Payot Graphic, 2019, 203 pages.
Ce roman graphique est très vite devenu un incontournable du genre. Je m’attendais à un récit tendre et troublant, j’ai tout de même été bouleversée. Bien que porteur d’espoir, la BD m’a surtout ramené à toutes ces vies brisées, à toutes ces copines qui se sont confiées, un jour, en pleurant. C’était il y a longtemps parfois, d’autres fois moins, mais c’était toujours pareil : des vies brisées. Et ça use. Aussi, quand une des personnages principales demande au professeur d’escrime pourquoi il fait ça, il répond « parce que je sais que d’escrime peut sauver une vie » ; on croirait entendre l’auteur : « la bd sauve des vies. »
Léonie Bischoff, Anaïs Nin, sur la mer des mensonges, Casterman, 2020, 192 pages.
Ado, j’avais lu une partie des journaux d’Anaïs Nin. Une partie sûrement, car moi qui cherchait quelque chose de graveleux je m’étais un peu ennuyée : j’avais l’impression qu’elle était un peu trop soumise à ce Miller. Je n’aimais pas qu’elle l’adule. Je m’imaginais sans doute quelque chose de plus libertin, quelque chose qui correspondait à l’image de liberté sexuelle qu’une jeune fille avait dans les années 2000, et forcément ça ne correspondait pas tout à fait à la liberté permise au début du siècle dernier. Bref, nous voilà avec un roman graphique très très beau, très doux, honnête. Un bon moment. C’est un beau livre au sujet des regrets, il dévoile une partie de nous tous qui se demande toujours « et si j’avais fait un choix différent ? » ou, mieux, « et si je n’avais pas eu à choisir ? »

Ω CHALLENGE : Tour du monde littéraire
Une totalité de 47 pays visités en comptant ces 4 pays supplémentaire ! 🙂

Ce trimestre, on a découvert l’Ukraine avec Andreï Kourkov, le Chili avec l’incroyable Isabel Allende et Plan Infini, la Suède avec Goran Sahlberg, l’Estonie avec divers auteurs mais surtout avec le merveilleux Andrus Kivirähk.

Ω CHALLENGE : American Roadtrip Challenge
Pas ce trimestre malheureusement !

Ω CHALLENGE : Mythologics
Pour ce challenge, je dois remplir des consignes au fil de mes lectures, équivalent à des offrandes à des Dieux. Avec ces dernière lecture mon score est de : /60

Panthéon Grec
Dionysos : Pour satisfaire ce dieu gourmand, votre lecture doit parler de nourriture.
Le jour où le temps s’est arrêté de Sahlberg. Le personnage principal, un enfant, perd le goût suite à un accident. Cette perte de sens est ensuite au sein du livre : il se déconnecte du monde, s’isole ne sait plus comment réagir quand on lui offre de la nourriture.
Hypnos : Afin de plaire au dieu du sommeil, il vous faut lire un livre que vous aviez abandonné.
J’avais honteusement abandonné Cuenta Luna de Allende à cause de mon faible niveau d’espagnol.
Hermès : Ce dieu des Voyageurs souhaite que vous lisiez un roman étranger.
Très simple, mais je ne voyais pas où caler l’Arithmétique des Dieux sinon.

Panthéon Sumérien
Dumuzi : Ce dieu de la Sécheresse sera satisfait par une lecture dans laquelle se déclenche une catastrophe naturelle.
Swann Mayolle livre un univers proche de l’apocalypse, entre notre réalité et l’apocalypse : toutes les méduses s’échouent, la sècheresse fond sur le monde… Le cataclysme naturel est la toile de fond, le fil rouge de ce roman.
Enki : Pour valider le dieu de la magie et des exorcismes, il devra être question de fantômes ou de démons dans votre lecture.
Dans les domaines de la médiumnité est littéralement dicté par un fantôme qui raconte l’au-delà.
Marduk : Dieu protecteur de Babylone, il souhaite que votre lecture parle d’une civilisation disparue.
Stone nous présente justement le culte disparu d’Innana, un beau livre sur les fondements de l’humanité et des croyances en la Grande Déesse.
Ninlil : La Patronne des femmes enceintes vous demande de lire un livre dans lequel on croise un bébé ou un enfant en bas âge.
Comme tous les après-midi raconte la vie au foyer de femmes iranniennes.
Tiamat : Pour contenter cette déesse déesse marine coupée en deux par le fils qu’elle a tenté de tuer, il faut lire un livre avec un conflit familial.
Dans le Plan infini les conflits familiaux sont au centre de l’intrigue, ahah ! Comme dans toutes fresques familiales !
Nabou : Pour satisfaire le dieu des Scribes, le héros de votre livre doit travailler dans le monde du livre.
Le narrateur du Vol Immobile est écrivain.

Panthéon Nordique
Loki : Afin de contenter le dieu du Mensonge, vous devrez croiser un traître dans votre lecture.
L’Esprit de la forêt présente de nombreux contes folkloriques estoniens qui renferment, comme dans nos contes populaires, diverses figures : la sorcière, la princesse, les amoureux etc. le traitre (ou la traitresse) en fait partie, souvent sous le signe d’une marâtre ou d’un galant jaloux.
Hödr : Ce Dieu aveugle vous demandera de lire un livre dans lequel un personnage est handicapé.
L’homme qui savait la langue des serpents d’Andreï Krivak présente le grand-père du personnage principal qui n’a pas de jambes. C’est un personnage secondaire, mais il a tout de même une réelle présence dans le livre. On le voit à plusieurs reprises et aide le héros par deux fois.

Panthéon Celte
Rosmerta : La déesse de l’Abondance et de la Générosité sera contentée par une lecture dont une scène se passe à la campagne.
Vilnius, Paris, Londres de Kourkov, compare justement le destin de trois couples : deux ont voulu partir à l’étranger dans de grandes capitales européennes et un couple qui est resté dans une ferme lituanienne. Certains passages se passent aussi dans la campagne aristocratique française, toujours en comparant ceux qui ont des « résidences secondaires » et ceux qui travaillent réellement à la campagne.
Bélénos : Le dieu du Renouveau sera satisfait par un livre sorti au Printemps.
Des Balles et de l’Opium de Yiwu est paru le 3 avril 2019.
Cernunnos : Afin de valider le dieu-cerf de la Nature et des animaux, il faut une lecture qui intègre une créature fantastique
Il y en a plusieurs, des sortes de démons, par exemple, qui sont des hommes à tout faire, ou le Diable dans les Groseilles de novembre.

Panthéon Japonais
Bishamonten :
Ce dieu protecteur de la loi bouddhique sera satisfait par une lecture dans laquelle on parle de religion.
Odore, l’art, l’odeur et le sacré, par son titre, illustre déjà l’importance de la religion et de la spiritualité dans le livre. Etude au sujet de l’art olfactif, l’autrice veut réintégrer le sacré de cet art méconnu.

Panthéon Hindou
Yama : Afin de plaire au dieu des Morts, lisez un livre publié à titre posthume.
Les héritages de Gabrielle Wittkop a été publié suite à la trouvaille des ayants droits.
Vishnu : Ce dieu à la peau bleue souhaite que vous lisiez un livre dont la couverture est de sa couleur favorite.
La seule qualité de Purge.

Ω CHALLENGE : EN AMERIQUE LATINE
J’ai participé en février au Challenge « en Amérique latine avec Ingannmic et Goran ! avec 3 lectures dont deux d’Isabelle Allende !

Ω CHALLENGE : EUROPE DE L’EST
En mars, j’ai à nouveau participé au superbe challenge des littératures de l’Europe de l’Est d’Eva, Patrice et Goran ! Avec 6 lectures exclusivement estonniennes !

Les abandons : c’est l’hécatombe ce trimestre avec 3 abandons !
Nicolas Coursault, Solstice 40 (février, dommage, autoédité en plus !)
Inès Abdesselam Lucidity (février, je crois que malgré mes résolutions, les autoédités n’auront pas la côte cette année !)
Ricardas Gavelis Vilnius Poker (mars, trop nébuleux)

Barmaid aux Lettres, 2021.

STATS

Ω 4 945 pages lues
Ω
J’ai lu 09 autrices pour un total de 20 lectures.
Ω J’ai lu 14 livres de littérature étrangère pour un total de 20 lectures.

Ω Ce trimestre vous avez été 352/mois à vous rendre sur le blog.
Vos articles favoris ont été : l’entretien avec un auteur avec l’excellent Swann Mayolle, Vilnius, paris, Londre de Kourkov et Purge de Oksasen..

EXPOSITIONS

Ω GALERIE PAULINE PAVEC (Paris). Odore, l’art, l’odeur et le sacré, exposition collective, jusqu’au 20 février 2021.
J’en ai déjà fait tout un foin ici.

Hebert List, Antonio Aversano of Mergellina at the Sebeto Fountain, 1960

Ω GALERIE KARSTEN GREVE (Paris). ITALIA, Hebert List, jusqu’au 20 février 2021.
Un Doisneau allemand rend hommage à l’Italie. J’ai trouvé les clichés beaux et poétiques. Le photographe a une capacité incroyable à capturer les mouvements, les instants, les regards figés pour l’éternités et pourtant étonnement vifs. J’ai choisi de montrer la photo ci-contre, exactement pour démontrer cette capacité à capter le mouvement et le regard. Enfin bon, une exposition facile, belle, élégantes, des photos parlantes et émouvantes.

Paulien Oltheten, Suitcase routines, scenes of the improbable

Ω GALERIE FILLES DU CALVAIRE (Paris). Suitcase routines, scenes of the improbable, Paulien Oltheten, jusqu’au 20 février 2021.
Quelle artiste incroyable et surprenante ! La principale installation vidéo est surprenante et très intéressante, elle a des échos dans les vitrines en regard et photographies affichées à l’étage. L’œuvre autour de laquelle l’exposition est centrée, est vraiment particulière. L’artiste s’est intéressée et questionnée autour du quartier d’affaire de La Défense. Quartier fourmilière, qui respire le neuf, le béton, où rien ne dépasse… Pourtant, derrière cette perfection moderne, les poubelles d’amoncellent, les fondations pourrissent… Les gens fouillent les poubelles, ne se croisent même pas… L’installation termine sur une note poétique, où, dans cette foule, la nuit, chacun porte son portable comme une lampe, un appel au secours, dans l’obscurité de la vie moderne.

Premier choix, deuxième choix, troisième choix, Claude Closky

Ω GALERIE LAURENT GODIN (Paris). Premier choix, deuxième choix, troisième choix, Claude Closky jusqu’au 16 janvier 2021.
Exposition extrêmement réussie qui questionne la raison même des galeries d’art. Découvreurs et accompagnateurs d’artistes à l’origine, aujourd’hui, c’es le business qui régit le monde de l’art. Une multitude d’œuvres numériques de Closky sont installés sur des immenses tables. Là, l’acheteur doit faire trois choix, comme on fait ses courses, critiquant ainsi l’art devenu seulement objet de consommation. Clin d’oeil à ce qu’est devenu e milieu de l’art, mais pied de nez car les œuvres sont, pour une fois, volontairement accessibles.

Affiche de l’exposition.

Ω LA CITE INTERNATIONALE DES ARTS (Paris). Does my thumb erase my mouth ? 2/3, exposition collective jusqu’au mercredi 13 janvier 2021.
Une exposition d’art contemporain qui exploite certains concepts de la science-fiction, et plus particulièrement, de l’uchronie. C’est fascinant, les œuvres se répondent comme si elles étaient une seule et même pièce. Une ambiance sombre, de fin du monde, d’un monde en alarme constante – comme le notre ? -, une critique de la culture de l’immédiateté, et de la copie vendue par million sur des sites internet douteux. Ainsi, on perd la sacralisation d’un objet, loin de toute religion, mais on abime l’essence même de l’objet.

LUDOTHÈQUE

Ω The Medium
On me l’a très gentiment offert le jour de sa sortie. Et quel plaisir ce fut d’y jouer. Je l’ai d’ailleurs fini – incroyable ! – rapidement – encore plus incroyable !
On incarne une médium, et on voyage du monde matériel à celui des morts, ou alors on se trouve simultanément dans les deux, coupant ainsi l’écran en deux et c’est super. Les histoires de fantômes sont foisons, avec des histoires parfois touchantes mais le plus souvent tout à fait horrible. Le jeu est un jeu d’ambiance, peu d’action, peu de jumpscares, seulement une ambiance vraiment géniale, des histoires glaçantes et réussies. Beaucoup d’exploration dans des lieux hantés, un côté un peu urbex, vraiment, c’est un chef d’œuvre. Pas là pour effrayer mais pour réfléchir aux auras, aux traumatismes qui restent dans les lieux, les objets qui se souviennent. Vraiment un beau jeu !

Barmaid aux Lettres, 2021.

PRESSE

Ω Appel au don pour un site qui va vous intéresser
Un très beau projet qui, j’en suis certaine, saura vous séduire ! Ce projet à besoin de VOUS !
Site dont l’objectif principal est de permettre aux différentes sociétés concernées d’y avoir accès de manière rapide et efficace afin de dénicher, trouver et découvrir, les talents qu’ils recherchent souvent, et malheureusement, de la même manière qu’on recherche une aiguille dans une botte de foin et dont ils passent souvent à côté !

Un site qui soutient les artistes et les auteurs en les aidant à se faire (re)connaître des éditeurs ! Une plateforme de mise en relation novatrice ! Vraiment, un projet qui peut vous intéresser, que vous soyez auteur ou même chroniqueurs. Là-bas peuvent être dénichés des services presse !


Ω Fantasme de féminisme

Aurélien de Hachecourt, en très bonne compagnie, faisait fureur dans le salon de Madame Azaël, dissertait à voix haute sur les peintures et dessins d’écrivains. Il en mettait plein les yeux à certains des convives. Madame Azaël cachait bien son agacement envers les propos de ce jeune arriviste qui avait, certes, su se faire rapidement une place et qui venait tout juste de dépasser le grade de gratte-papier à la mairie où il comptait faire ses dents ; n’empêche qu’elle savait qu’il ne faisait que recracher ce qu’il avait lu dans la Revue des Deux Mondes il y a quelques mois. Ce système, cependant, était ingénieux car, si tout le monde lisait cette revue et s’animait à son propos, peu de ses articles demeuraient dans les mémoires une fois la brûlure des sujets tombée en cendre et dans l’oubli. Ainsi, il se servait de l’ancien intérêt pour raviver la flemme. Et la vieille Madame Azaël, qui avait vu bien d’autres Julien Sorel, se fatiguait de ces viles ingéniosités. Poliment, elle hochait la tête à la ferveur que le propos avait déclenchée et se rapprocha alors de son amie et protégée, Annabelle de Hachecourt. Elle était très jeune et s’était trouvée entichée de ce bellâtre, cette grande gueule, mais la sage Madame Azaël avait bien compris que des deux époux, c’était elle qui en avait le plus dans le ciboulot. Aimablement, parce que Madame de Hachecourt se taisait, le regard vague, elle lui demanda ce qu’elle pensait, elle aussi, de la discussion. La jeune femme tourna vers elle avec un regard si doux, ayant peint un sourire si tendre sur ses lèvres, que le cœur de la doyenne eut envie de fondre. Entre ses dents blanches, elle dit simplement : « je pense la même chose. » Mais pas assez fort pour que quiconque, prit dans le feu de la conversation, ne l’entendit à part Madame Azaël.

« Allons, mon enfant, vous en savez tout autant que lui sur le sujet, j’en suis certaine, dit Madame Azaël avec un air complaisance qui cachait le fait que ce soit en réalité sa pensée profonde qu’elle formulait.
– Non, reprit Annabelle avec une fermeté un regard tranchant qui surprirent la vétérane. C’est-à-dire qu’il dit ce que je pense. Nous en avons parlé il y a quatre mois, au déjeuner. »

La jeune femme fit un geste, invitant la doyenne à se rapprocher encore plus, elle masqua ses lèvres derrière son éventail.

« Je suis certaine qu’enfermé dans son cabinet, après le déjeuner comme à son habitude, avant sa sieste, il nota mes arguments. Je suis aussi certaine qu’il ne le fait que trop régulièrement. »

Entre les deux femmes, un silence méditatif se fit. Au moment au Madame Azaël allait retrouver ses invités, la voix sûre et haut perchée d’Aurélien de Hachecourt se fit entendre, et, avec une syllabe d’avance, Annabelle de Hachecourt paraphrasa :

« Théophile Gautier a bien raison de demander « Comment ! Vous refusez d’admettre un tableau de Monsieur Eugène Delacroix !! » Et il a bien raison d’affirmer que ce refus est un vrai retour en arrière ! Le naturalisme de son œuvre a cela de beau : la vérité. »

Elle se tut subitement, et après un temps, repris :

« Je pourrais continuer, vous savez. De plus, vous êtes en droit de penser que j’ai appris par cœur le discours de mon mari. »

La fin de sa phrase s’essouffla dans sa gorge.
Madame Azaël s’en retourna à ses invités, à faire briller ses diamants – au cou, aux oreilles, aux doigts et aux poignets –, à proposer à tous un sourire carnassier et une conversation délicieuse. Hôtesse favorite des artistes et des cercles littéraires, ses salons étaient tous d’incroyables évènements. Cependant, lors de celui-ci, après ce rapide entretien, chuchotements et cachoteries, avec Madame de Hachecourt, elle en eut le cœur lourd durant toute la soirée.

Barmaid aux Lettres, 2021.

3 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Goran dit :

    J’aime vraiment beaucoup tes bilans trimestriels. Quelle chance tu as de recevoir des cadeaux comme ça… 😉

    1. J’ai bien réfléchis, je ne comprends pas la référence ahah

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