Ce livre est un autobiographie mais le narrateur, celui qui se livre ici, a été épaulé par son ami auteur. sans qui il n’aurait pas pu mener à bien son projet d’écriture.
Philippe Druillet, David Alliot, Délirium, Les Arènes, 304 pages.
Le phrasé est simple, efficace. Le style n’est pas là pour en envoyer plein la vue, non. Il est recherché dans sa brutalité, la rapidité. Les phrases sont comme jetées sur la page.
Elles décrivent une vie shooté a l’art, en bouée de sauvetage, en bouteille d’oxygène, en un salut quasi mystique. Dans ce livre, j’aime le traitement spirituel de l’art, le récit prend racine dans l’enfance du narrateur. Un enfant perdu, sauvé par la culture et le crayon à papier. Il dessine avec beaucoup d’émotion les gens qui ont marqué sa vie. Des portraits tantôt tendres tantôt incisifs au fur et à mesure que le gamin devient homme et malgré les difficultés, la pauvreté, et l’opprobre qu’à jeté le père sur la famille. Ce mélange de drames familiaux, ce besoin de se raccrocher à quelque chose – et à l’art dans ce cas – fait germer le génie en lui.
Il évoque l’histoire française aussi. Il a l’histoire dans la peau, portant la croix de ses parents collabos. Né dans ce terreau infertile et traumatique dans lequel il essaie de grandir, de se sortir. De longues pages développent sa relation avec mai 68, ce qu’il en a vu, les pensées qu’il en a tiré…
Un hommage également, se tient en ces pages. Un hommage vibrant a Goscinny et a Pilote. Qui l’ont sauvé de la folie, l’ont accompagné et soutenu dans son art.
C’est un livre qui mélange beaucoup de choses, qui se lit rapidement, d’une traite même. Lecture agréable, un témoignage vraiment intéressant, mais qui ne restera pas non plus gravé à jamais je pense.
barauxlettres.wordpress.com 
J’ai l’impression que tu n’es pas totalement convaincu…
Non ça ne m’a pas tellement plu
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.