C’est le genre de bouquin qui se lit à tête reposée, un crayon à la main.
Je vous déconseille d’aller sur le site de cette EXCEPTIONNELLE ET INCROYABLE MAISON EDITION, si vous ne voulez pas faire dangereusement grossir votre PàL et nourrir votre esprit.
Murray Bookchin, L’écologie sociale, Penser la liberté au-delà de l’humain, Wildproject edition, 2020, 340 pages.
Bien sûr, comme le titre l’indique, cet essai critique ici l’opposition culture/nature. Mais loin d’appeler à un retour des siècles en arrière, loin d’être contre l’évolution, Murray Bookchin montre à quel point la société a besoin de la nature !
D’abord, basiquement, il explique que nous mêmes nous sommes des animaux, des mammifères bien naturels, et que c’est notre nature a produit une société. La nature ne s’oppose pas à la société, elle n’est pas dangereuse pour elle. Il faut l’intégrer dans nos sociétés, les repenser.
Ainsi, on découvre une longue introduction qui tient bien son rôle et remet les pendules à l’heure, ainsi qu’une brève histoire du socialisme mais hautement intéressante habite ces pages.
La présente édition regroupe en fait plusieurs textes de l’auteur assemblés de manière linéaire, logique, compréhensible. Il n’en demeure pas moins que c’est le type de livre qui se lit avec un stylo et un carnet à son côté. L’auteur développe une théorie complexe liant la sociologie et l’écologie comme le titre l’indique. Mais au-delà, et finalement assez peu, de la dénonciation, il souhaite proposer des alternatives.
Bien évidemment, nous n’irons nulle part en vivant à nouveau comme nos ancêtres, mais, en redéfinissant le monde nous le pourrions. Notre avancée technologique et scientifique est telle que nous ne sommes amenés qu’à continuer le progrès. Pourtant ce progrès peut être notre meilleur allié pour la sauvegarde de la planète.
Le lien entre nous et le monde se créé au fil des pages : nous sommes des animaux, nous sommes biologiques. Il est donc important de remettre l’humain dans l’ordre des choses, nous sommes un animal très particulier, il est vrai, mais la nature nous aide à nous construire et nous ne sommes pas censés la détruire. Nous pouvons l’utiliser pourtant, et justement car nous l’avons trop utilisé nous connaissons nos erreurs, nous savons sur quoi et comment travailler.
C’est surtout sur la science que l’auteur s’appuie : en plus de texte de philosophie orientés à gauche ou extrême gauche. L’humain est communautaire, et pour Murray Bookchin, une des solutions serait de créer plusieurs communautés. Nous sommes tellement nombreux sur terre qu’il y a forcément quelqu’un capable de faire le travail que nécessite sa communauté, pour démontrer son idée il s’appuie sur l’Histoire prouvant ainsi que pour des villes comme Paris ou New York ou comme en Allemagne on peut renaitre de ses cendres, et on peut également créer des collectivités à la source des villes.
Très, très tentant, ça !
J’espère que cela te plaira !
Un thème qui m’intéresse fortement. Il y a pleins de livres édités sur ces thèmes et je le prends comme une bonne nouvelle même si je ne peux pas tout lire…
Ahah ! J’ai le même problème ! Tant de choses à lire et si peu de temps !
« La société a besoin de la nature » C’est une évidence que beaucoup semble oublier…
Je n’ai jamais rien lu sur le sujet, mais je sui intriguée d’autant que j’apprécie cette idée de lier sociologie et écologie.
C’est très intéressant en effet ! Je te conseille de découvrir ce penseur qui a fondé sa pensée sur le lien entre sociologie et écologie !
Mais en effet, c’est bien oublié par beaucoup de monde…