Les ignorants – Davodeau

Figurez-vous qu’avant d’ouvrir ce livre je ne connaissais pas le grand nom du roman graphique qu’est Etienne Davodeau. Cette ignorance (tu l’as ? 😉 ) a vite été remédiée par la lecture… ou plutôt le fait que je me sois jetée corps et âme dans ce livre.

Etienne Davodeau, Les ignorants, Futuropolis, 2011, 272 pages.

Voici un beau livre qui met l’agriculture et le respect de la terre au centre de son propos. Mais pas du tout comme on peut le voir dans une publicité. C’est un livre au sujet de la passion, de l’amour, loin d’une image bien pensante. C’est vraiment un très bel ouvrage aux dessins très fins qui a la grande particularité d’allier mes passions gustatives et littéraires.
Un roman graphique qui fait le lien entre d’intéressants sujets ; de la fabrication du vin, sujet de la terre, à celle du livre, résultat de l’esprit. Le trait est simple, mais cela lui va bien.

De l’amour empirique des témoignages, à l’explication philosophique grâce aux recherches de l’auteur : le livre est une réelle richesse, c’est un plaisir à lire. Équilibré à la lecture, de descriptions et d’explications toujours subtilement menées et agréables à lire.

Ode à l’amour de la terre qui passe autrement que par des paroles et des croyances et qui au contraire s’incarnent dans les gestes de tous les jours, le travail, la réelle communion où la nature est partenaire de la vie immédiate et qu’on en a conscience car on se doit de l’entretenir directement pour vivre. Et pas simplement d’acheter un label par bonne conscience.
Ce livre me touche car il me rappelle mon enfance, à pêcher les têtards avec les chiens de bergers ; très loin de la parisienne à 10000 lieues de là qui achète du bio et limite les produits animaux car du haut de son appartement au dessus du métro elle ne pas faire grand chose d’autre. Elle s’est déconnecté. Ce livre c’est l’histoire d’une connexion, d’une reconnexion, comme celle qui lie l’auteur à son pinceau, le lecteur, accroché aux fils des pages.

Un conseil à retenir à travers ce livre ? Peut-être cette phrase : « La proximité physique, et donc mentale, du vigneron avec son travail… Pense à ça quand tu bois du vin.« 

8 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Madame lit dit :

    Important de se reconnecter. C’est la leçon que la pandémie m’a enseignée… J’aimerais lire ce roman graphique car il me parle. Merci pour cette découverte!

    1. Avec grand (grand !) plaisir ! J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi !

  2. J’ai beaucoup aimé, moi aussi, la lecture de ce livre. Tout en finesse, effectivement.

    1. Exactement ! C’est d’une finesse et d’une douceur devenue rare !

      1. Je n’avais pas entendu parler de Davodeau avant de lire cet article. C’est intéressant ce parallèle entre le travail du vigneron et la fabrication d’un livre ! Une belle idée.

      2. Oui, puis très bien réalisé ! C’est vraiment un livre plein de sensibilité !

  3. allylit dit :

    Oups, je ne connais pas non plus Etienne Davodeau 😉

    1. Ah ! Eh bien je pense que c’est une très bonne première lecture pour faire sa rencontre 😀

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