C’est un essai qui m’a tout à fait enchanté… au début !
Marthe Robert, Roman des origines et origines du roman, Gallimard, 1977, 364 pages.

Une introduction brillantissime nous donne une vision qu’à quel point il est ardu de définir le roman.
Le roman, quand on y réfléchit, ne connait que peu de règle, il est tout et rien à la fois, expérimenté à foison, trituré, si on prend, dans toute la littérature, 12 romans au hasard, pas un ne se ressemble.
Désormais genre d’excellence, le roman fut longtemps le bâtard de la grande famille de la littérature. De ce que nous considérons, nous, comme vieux romans ou grands classiques, à l’époque, se faisaient appelés autrement, on poussait des cris d’orfraies si on osait les insulter de « roman », ou alors, tout simplement on assumait leur statut de bête divertissement pour la ménagère.
Tout cela nous parait anachronique, difficilement identifiable, et justement c’est pour cela que je vous enjoins à lire la brillante première partie de cet ouvrage qui défini très bien les non-normes du roman !
L’objet, le sujet, le roman est décortiqué, retourné dans tous les sens, sous le regard habile de Marthe Robert : le roman parle d’un élément, d’une thématique, pour parler de l’universel. C’est quelque chose de très vrai : c’est pour ça que le roman touche les gens, car ils le comprennent par les biais des sentiments, ils peuvent se reconnaître en un personnage ou un détail, bref, l’universalité du roman pourrait le définir, mais n’est-il pas trait à la mégalomanie ?
C’est justement là où cela se corse : adepte de la pensée freudienne, et bien que les premiers chapitres à ce sujet furent furieusement intéressant, c’est un essai sur la psychologie selon maître Freud – qui, pour rappel, à inventer quelque chose de génial et de très pertinent mais l’a toujours très mal appliqué, enfermé qu’il était dans sa prison peuplée démons. – Et c’est bien dommage car des réflexions poussées et diverses, sans pour autant rejeter totalement la vision freudienne pouvaient très bien compléter un tableau nébuleux, multiple, complexe de ce qu’est le roman. Pourtant l’autrice s’est contentée de pousser cette interprétation uniquement. Et dans quel but ? L’appliquer aux grands romans : Don Quichotte ? C’est l’expression du subconscient et des traumas d’enfance de l’auteur selon la pensée Freudienne. Robinson Crusoé ? Pareil. La Comédie humaine ? Bien évidemment ! Et cela, inlassablement… Dommage ! Il y avait tant à voir et tant à explorer – sans pour autant laisser Freud sur le côté si elle y tenait – mais un départ si brillant qui fini en bois mouillé, quel dommage !
Je comprends que l’analyse est bonne mais les exemples ne le sont pas. Dommage et preuve que chacun peut s’enfermer dans ses certitudes. Un intérêt de plus pour cet essai ?
J’ai été un peu déçue, même si mon engouement était très fort au début !
Il me semble que je l’ai lu durant mes études littéraires…
Ah ! Et quel souvenir t’en reste-t-il ?
J’aime m’infliger du mal hors études on dirait ahah !
Je ne m’en rappelle plus :(. C’était il y a très longtemps…
C’est qu’il n’était pas marquant ! On va imputer à cela et non au temps qui passe ! ahah
Et à ma mémoire! Je vieillis!!! 🙂
Si j’en ai l’occasion, je lirais bien la première partie. Pour la seconde, probablement pas en entier, du coup. C’est dommage que, d’un bon postulat, l’essai s’enferme par la suite dans une suite d’exemples tous si semblables les uns aux autres dans l’interprétation qu’en fait l’autrice.
Oui, quel dommage ! Je ne sais pas s’il est disponible en PDF… Je peux peut-être te le prêter ?
J’ai vu sur le site internet de la bibliothèque municipale qu’il y est donc c’est bon, merci 😉 Je vais reprendre mon abonnement en début d’année scolaire ou fin d’année 2022 et je l’ai ajouté à ma liste de futurs emprunts !
Parfait !
Je ne retiendrai donc que le première partie 😛
c’est ce que je compte faire ahah !
😁😁 ahahaha