Ce livre, j’ai refusé de le lâcher, si jamais je devais en abandonner (à regret) la lecture pour me nourrir, travailler, me laver ou quelque autre futile tâches, je n’arrêtais pas d’y penser. Je vivais et respirais pour ce bouquin. Puis il y a eu la fin : patatras ! Mais je vais vous détailler tout cela !
Luis Llach, Les femmes de la Prinicpale, Acte Sud, 2019, 416 pages.
Les sujets qui fâchent d’abord : ils ont pas des relecteurs chez acte sud ? Au prix où sont leur bouquins ? Des coquilles j’en ai vu à foison, elles tombent littéralement des pages ! Des mots pour des autres dont la consonnance se ressemble ou une racine de mot mal déviée du type « ce jeune homme promettait lui plaisait » au lieu de « prometteur ». C’est ce type d’erreur et il y en a foison. Et au prix du livre et au standing hautain que veut se prêter Acte Sud, ça fait tâche. Il est possible que ce soit des petites erreurs de traductions mais qui sont évitables par une simple relecture dans la langue traduite. Il y a aussi beaucoup de tirets oubliés dans les dialogues. Bref, c’est des erreurs normales et qui sont excusables, mais pas quand on est aussi cher et pompeux : on se donne les moyens de ses ambitions!
Quoi qu’il en soit j’ai dévoré ce roman. Vraiment, j’y pensais quand je le posais, je n’avais qu’une hâte : me plonger à nouveau dedans ! C’est un de ces romans à la mode que j’aime tellement : une histoire de famille, une famille de femmes, des Marias descendantes de mères en filles, propriétaires de la Principale. Ainsi, de manière non chronologique – ce qui est bien mené et assez agréable – l’histoire de ce grand domaine vignoble catalan s’ouvre à nous. Comment il a été menacé, redressé, qui sont ses habitants… Tout cela est remis en récit dans le cadre d’une enquête policière en plein franquisme.
L’enquête est discrète, si bien qu’on est plus sur une réelle saga familiale que sur un policier, ce n’est pas inutile ni inintéressant, au contraire, c’est plutôt bien dosé. Bref, ces 400 pages et quelques se dévorent, les personnages sont attachants, l’histoire est palpitante, d’amours, de rancœurs et de mystères !
J’ai vraiment vibré et… PATATRAS ! Il y a 50 pages de trop, et ce fut fatal. Je dirai même un personnage et son histoire de trop également. Ces 50 pages… Elles ne paraissent rien à côté de la taille globale du livre ! Et pourtant, elles trainent, trainent, totalement inutiles, inintéressantes L’auteur s’est pris sans doute pour Agatha Cristies et il a voulu rajouter 12 révélations à la fin de son livre… Mais qui n’ont aucune importances, qui enlèvent toutes magies, et puis, à côté de la plaque car l’autre personnage y apparait. Vraiment, il a cherché un point final brillant et parfois il faut savoir s’arrêter, dans le vague et l’émotion des mystérieuses péripéties qui composent la vie.
Je me souviens d’avoir apprécié cette lecture tout en me demandant pourquoi l’auteur n’était pas plus connu chez nous. Et je n’ai pas souvenir d’une fin désastreuse. Quant aux coquilles et autres erreurs, je crois qu’on va s’y faire, tout fout le camp…
Je ne connaissais pas l’auteur avant cette lecture, mais il me semble qu’il est tout de même populaire (après avoir rapidement regardé sur Babelio) mais je me trompe peut-être !
Pour les coquilles, disons que l’erreur est humaine mais pour que moi j’en remarque autant c’est que vraiment il devait y en avoir un paquet car ce n’est pas souvent que je remarque ces choses là !
Pour la fin c’est mon appréciation personnelle, mais ça a totalement cassé ma lecture que j’adorais pourtant !
50 pages, sur 416, ça fait quand même beaucoup quand ça vient en trop. Sinon, d’après ce que tu dis du livre, je crois qu’il pourrait me plaire.
Je propose qu’on crée un collectif Blogueuses Anti-Coquilles. J’en remarque moi aussi souvent, chez toutes sortes de maisons d’édition, et je trouve cela agaçant et, en fait, ni normal ni acceptable (quand il y en a plus que les doigts d’une main). On parle bien de littérature, non?
Non puis ça m’a choqué car j’en voyais beaucoup et moi-même je suis peu sensibles aux coquilles, j’en fais beaucoup et je n’ai pas d’orthographes irréprochables. Mais l’aspect économique semble passer avant l’aspect littéraire pour les grosses maisons d’édition…
Ca fait beaucoup et c’est dommage car j’avais adoré tout le reste ! Après n’est ce peut-être qu’une question de point de vue !
J’oubliais: une LC Márai, ça te dit? Nathalie (Chez Mark et Marcel) est aussi intéressée. Si oui, as-tu une préférence de date (à partir de mars, et pas le week-end).
Ca me dit bien ! Depuis le temps que je ne l’ai pas relu ! J’ai pas mon agenda « blog » sous les yeux ahah mais après mai sera sans doute plus propice pour moi 🙂
J’étais impatient de lire ta chronique sur un livre que j’ai adoré et qui m’a passionné… jusqu’au bout ! Du coup je me pose des questions sur cette fin qui visiblement n’a pas du tout passé pour toi. Il faudrait relire mais je mettais dans ma chronique qu’elle introduisait du mystère et rappelait le contexte social de la guerre d’Espagne. Dommage car quand on cale sur la fin, l’ensemble est mal digéré, comme lors d’un bon repas lorsque le dessert est mauvais !
Exactement ça ! un dessert peu concluant !
Pour moi, la guerre d’Espagne arrive beaucoup plus tôt dans le livre… C’est vraiment nos contemporains qui terminent ce livre en enlevant justement tout mystère un peu comme un Hercule Poirot mais plus… Ennuyeux diront nous car parfois il vaut mieux laisser du non dit, du doute, de l’imagination, de la déduction… Que reprendre le livre en expliquant A+B…
Après ce n’est que mon ressenti mais oui, quel dommage !
Je suis en train de lire un livre à ma fille sur les dinosaures, et pareil, plein de coquilles…cela à le don de m’énerver surtout qu’une simple relecture permettrait de limiter ce genre d’erreur
Oui surtout – j’imagine – pour un livre pour enfant où il y a moins de mots et la langue est simplifiée !