Vie d’un homme – Ungaretti

Récemment, je me suis aperçue que j’avais une connaissance en littérature italienne proche de zéro. Alors, je me suis frottée à un de ses grands auteurs, Giuseppe Ungaretti, et à sa très belle poésie.

Giuseppe Ungaretti, Vie d’un homme, poésie 1914 – 1970, Editions de Minuit, Gallimard, 1981, 343 pages.

Je l’ai déjà signalé à plusieurs reprises, lire de la poésie n’est pas évident pour moi, je dois lire plusieurs fois les poèmes pour bien les « absorber » alors écrire au sujet de la poésie, c’est compliqué pour moi… J’étais d’ailleurs plutôt nulle quand il s’agissait de faire l’analyse de poème au lycée, seul le Spleen de Baudelaire et sa petite chauve-souris furent indulgents avec moi. Vous l’aurez compris, cet article sera bien court…

Je m’attendais à quelques poèmes de guerres, il y en eut moins que ce que je pensais mais ils étaient poignants et beaux comme l’extrait ci-dessous tiré de Dans le demi-sommeil :

« L’air est criblé

comme une dentelle

par les coups de fusil

des hommes »

Il y a un certain nombre de poèmes amoureux, mais ils ne me firent ni chauds ni froids, pour moi, dans cette veine, reste encore indétrônable La Capitale de la douleur.

Les poèmes de l’immanence, du toujours, sont très beaux, comme ces extraits de Sérénité et Chant bédouin :

« Je respire

la fraicheur

que me laisse

la couleur

du ciel »

et

« Cette terre qui est nue

Cette femme qui est grue

Et ce vent est si fort

Et ce songe c’est la mort. »

Pour ces dernières strophes, remarquablement traduites de l’italien, j’imagine.

Enfin, c’est principalement un recueil sur le déracinement, l’errance, l’abandon de soi et d’un pays. Par son prisme très personnel (enfant d’Egypte, puis d’Italie et de France, ayant connu les guerres), et de quelques rencontres fugaces en perdition, agissant comme un miroir pour son âme.

9 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Sacha dit :

    Je me retrouve tout à fait dans ce que tu dis : lire de la poésie ne m’est pas naturel du tout, et je ne sais pas si je serai capable d’en parler. Mais comme toi, Capitale de la douleur m’avait énormément marquée. Tout n’est donc pas perdu 😀

    1. Ah ! On peut s’échanger des conseils de poésie alors ahah ! On a l’air d’avoir la meme sensibilité !

      1. Sacha dit :

        Avec plaisir, même si je ne sais pas encore quand je m’y mettrai vraiment 😀

  2. Ah oui, j’avais lu ce recueil d’Ungaretti il y a longtemps. Je ne m’en souviens presque pas, disons même pas du tout ! Mais je me souviens de l’avoir plutôt bien aimé à l’époque. Merci de cet article qui me sort la mémoire du néant 🙂
    Bonne soirée !

    1. Ca m’arrive si souvent de ne pas me souvenir d’un livre ! Juste, une impression…

      1. Oui, tout à fait ! Dans l’idéal il faudrait relire ses livres oubliés ! Mais j’avoue privilégier la nouveauté…

      2. Oui ! je suis tout à fait comme toi…

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