Metal Hurlant #5 : Métavers : Les émotions synthétiques

J’ai déjà parlé (ici et ) de cette merveilleuse, formidable, passionnante revue sur la SF et la BD de science-fiction qu’est Métal Hurlant !

Le cinquième numéro, ayant pour thème le Métavers, est tellement génial qu’il mérite un article entier; ma participation au Défi de Lecture « Le Printemps des Artistes » organisé par La Bouche à Oreille était donc l’occasion rêver de vous parler de l’art BD appliquée à la SF.

Collectif, Métal Hurlant #5, Métavers : Les émotions synthétiques, Les Humanoïdes Associés, 2022, 272 pages.

Ce numéro « Métavers : Les émotions synthétiques » mérite un article car il est exceptionnel. Centré sur les enjeux de la (ou des) réalité(s) alternative(s), et l’espace que peuvent y trouver nos émotions, réelles mais tout aussi impalpable que ces mondes numériques.

L’imagination débridée des auteurs fait rage. Les nouvelles sont rythmées et pleines de sens, les chutes mélancoliques, les actions douces et amères, beaucoup de rage se colore sur la page, mais surtout en si peu de pages de vrais questionnements sont posés à notre société et surtout à notre rapport au monde. Chaque nouvelle est époustouflante, c’est un numéro qu’on ne peut pas lâcher jusqu’à la fin, tant on en veut encore. C’est une drogue dure que toutes ces nouvelles qui s’enchaînent et qui sont si exceptionnellement réussies et diverses. D’autant plus que la plupart des auteurs, des illustrateurs, des coloristes, etc, sont des jeunes artistes. Un certain nombre d’entres eux signe ici leur première publication, publication internationale d’ailleurs, car ce vivier foisonnant, intelligent, prenant et surprenant vient diverses origines.

En plus de la beauté et de l’intelligence créative, les histoires sont profondes et explorent notre sensibilité à travers le Métavers. Ils jouent graphiquement, philosophiquement et scientifiquement sur l’impalpable dans tous les sens du termes. L’impalpable des mondes digitaux, leur frontière ou porosité avec notre monde, mais tout autant l’impalpable de l’amour, des sentiments, désincarnés, projetés dans un corps numérique.

Vraiment s’il faut se lancer dans Métal Hurlant c’est sûrement par ce numéro là qu’il faut commencer, un coup de (jeunes) maîtres.

13 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Bonjour Marie et merci beaucoup pour cette participation ! C’est la première fois que l’univers de la BD est traité dans « le Printemps des Artistes » et c’est une idée géniale 🙂 J’ai bien noté ton article, merci ! Très bonne journée à toi !

    1. Merci ! Je me suis dis que c’était un peu osée, puis je me suis dis que la BD pouvait fonctionner, entre art littéraire et graphique… Puis surtout, je voulais ABSOLUMENT parler de ce numéro qui m’a enchanté !!!

  2. Vu ton article, je pense aller au moins le feuilleter si je le trouve et peut-être embarquer ce numéro !

    1. OUI OUI OUI OUI !!! Sans hésitation !!!

  3. J’ai entendu parler de ce numéro (même si je n’ai jamais lu Métal Hurlant), mais là, clairement tu me donnes très envie de le découvrir, il a l’air génial !

    1. Oui !!! Pas besoin d’avoir lu les autres, c’est une claque, un enchantement à chaque page ! J’ai adoré ! Très subtil aussi !

      1. Ça tombe bien, je devrais le recevoir suite à la dernière Masse Critique de Babelio !

      2. Ah ! Profites en bien !!! Vraiment j’ai adoré, il me tarde d’avoir ton avis ! Pour moi, le niveau est très haut !

      3. Je croise les doigts pour être aussi enthousiaste que toi ! Je t’en dirai des nouvelles !

  4. PatiVore dit :

    Une super revue mais je n’ai pas encore lu le n° 4 que j’ai reçu… Bon weekend 🙂

    1. Le 6 m’attend encore également… Ahah ! Mais le 5 a été un sacré coup de coeur !

Laisser un commentaire