Sauver la nuit – Challeat

Découverte du discours d’un passionné, et, si nous sommes bien face à un essai, incroyablement facile à lire, pas de mots compliqués, pas de phrases alambiqué : un récit clair comme la nuit devrait être.

Samuel Challeat, Sauver la nuit, comment l’obscurité disparaît, ce que sa disparition fait au vivant, et comment la reconquérir, Premier Parallèle, octobre 2019, 295 pages. 

sauver-la-nuitC’est vraiment un très bon livre, vraiment simplement écrit, l’auteur n’hésite pas à s’adresser à son public (ce qui personnellement me dérange d’habitude) mais ici c’est uniquement pour fluidifier les choses. Il n’hésite pas à s’arrêter pour dire : « voilà, si vous avez des connaissances en tel sujet, vous pouvez passer chapitre suivant » ou encore « ici je fais le lien avec ce que je disais à tel moment souvenez-vous, bah voici un autre aspect lié à cette question qui s’inscrit dans le cadre de cette partie. » Enfin bref, c’est d’une clarté qui régale réellement le lecteur.

Parce que, ça ne paraissait pas évident au premier abord, de pouvoir parler astronomie, environnement poussé, de développer des concepts astrophysiques… Et pourtant, il y arrive à merveille, sans qu’on se sente un instant comme un imbécile.
Astronome passionné, il cherche à mettre en éveil les consciences face, à nouveau, à une catastrophe écologique majeure : la fin de la nuit. La pollution lumineuse, dont nous avons pourtant peu conscience, est en réalité partout autour de nous. J’étais déjà un peu au fait de la pollution lumineuse, n’empêche que j’ai appris une quantité de truc. Car, petit à petit, grâce à ce livre, on se rend compte des méfaits de la lumière intensive et constante sur la flore, la faune, notre propre qualité de vie, mais également à un stade beaucoup plus avancé et c’est là où – pour ma part – j’ai totalement découvert le monde de l’astronomie et de l’astrophysique que je ne connaissais absolument pas. Cette pollution lumineuse n’est pas née d’hier et de nombreux chercheurs alertent sur ses dérives depuis longtemps maintenant, comme dans de trop nombreuses disciplines, les experts n’ont pas été écoutés à temps, et aujourd’hui l’urgence écologique devient un sujet de propagande et d’argent. 

Certains passages m’ont furieusement fait pensé à la petite citadine que j’étais, à un mariage à la campagne où, allongée dans l’herbe, je me suis dit « on dirait le ciel de la coupole de la Cité de l’Espace. » J’aurais dû penser l’inverse et j’en avais conscience, mais un ciel nocturne pareil, on ne le trouve pas en ville.

Enfin, un livre dont vous sortirez passionnés et amoureux du ciel étoilé, et un peu plus conscient de ce qui nous entoure.

2 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Sandrine dit :

    Bonjour, j’ai lu il y a peu un essai intitulé « Les besoins artificiels » qui s’ouvra sur une longue introduction relative à la pollution lumineuse, c’est très intéressant…

    1. Merci, je ne connais pas ce titre mais il m’a l’air très intéressant merci !

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