Voici un livre extrêmement précieux, précis, complet. C’est une mine d’or ! D’argent ! De diamant ! C’est TELLEMENT intéressant !
A l’été 2020 et 2021, je me suis prise de passion pour les grottes et l’art pariétal. Mes successives visites m’ont amené à être toujours plus friande de Préhistoire.
Gwenn Rigal, Le temps sacré des cavernes, José Corti, 2016, 319 pages.
Cet art a le même effet sur moi que les autres : à la manière où les musées sont un peu mes lieux de cultes à moi. L’art m’apaise, il a une part de mystique en s’adressant directement au cœur qui fait que je suis de ce genre, araignée de musée.
Ici, ce qui me fascine c’est, d’une part, que la notion d’art est tout à fait contemporaine : à l’époque, ce n’en était pas. Qu’était-ce alors ? Personne ne le sait vraiment.
Mais beaucoup d’hypothèses existent, et pour les comprendre, il faut comprendre comment vivaient nos ancêtres.
N’en dites pas plus ! Ce livre, cette mine d’or incroyable, explique tout ! Peut-être parce que Gwenn Rigal est un passionné, qu’il n’est pas chercheur, mais qu’il les a rencontré, qu’il a tout lu, tout compilé, tout analysé, il peut proposé un ouvrage extrêmement complet et précis de toutes les pensées et les études qui ont été faites au sujet de l’art pariétal et du monde de vie duquel il découlait. C’est fascinant et à la portée de tout un chacun car les explications, en étant très complètes sont claires et précises.
C’est certes un gros morceau, mais je pense que c’est un ouvrage parfait pour, non seulement approfondir ses connaissances, mais également découvrir ce sujet. Ce qui est fascinant est le cheminement de pensées des experts, les méthodes de datations, la démarche scientifique brillement mis à l’honneur par l’auteur.
C’esr vraiment passionnant, au delà de savoir ce qu’ils ont voulu représenter (les animaux qu’ils mangeaient ?) L’auteur regroupe les analyses de milliers de dessin issus de centaines de grottes, les regroupe, les compare, analyse la possible mythologie commune qui les uni, au-delà de seulement remarquer les figures sur les grottes, mais vraiment, d’aller jusqu’au bout des réflexions. C’était religieux ? Bon, peut-être, dans ce cas là, qu’est ce qu’ils vénéraient ? Comment ? C’était des récits ? D’accord, de quel mythe ? Certains signes sont potentiellement de l’écriture ? D’accord, écriture commune ? Que veut-elle dire ?
C’est vraiment passionnant, foisonnant, inimaginable. Ce livre est tellement intelligent, bien fait, bien expliqué, réellement à tomber.
barauxlettres.wordpress.com 
Belle chronique dans un style personnel très convaincant. Je suis comme toi passionné par la préhistoire et note ce titre !
C’est vraiment un livre excellent !
https://lagrandesorciere.wordpress.com/2022/02/22/447/ 7 simplement une manière de se rendre compte exister, exactement comme l’écriture ou le dessin aujourd’hui bien au de là de la conception vaniteuse d’art, qui exclut toute forme d’expression non validée par des prétentieux quoi.
Il n’y a pas de conception vaniteuse ici je vous rassure. Ces dessins nous apprennent beaucoup sur le monde qui les entouraient, sur l’étude qu’ils faisaient de ce monde. C’est fascinant.
A l’époque aussi les humains ne disposaient pas de miroir pour se rendre compte exister, alors ben ils se sot mis à dessiner. Imagine passer toute une vie sans jamais pouvoir te regarder en face, hormis dans les reflets d’un étang… Tu ne sais pas quelle tronche t’as, les autres peuvent te décrire mais sinon rien. Donc dessiner est une expression visible de soi, même simplement.
Ce n’est pas forcément des dessins simples, enfin, avec le prisme actuel on peut les qualifier de simple. C’est en effet de l’art, l’expression de soi. Je ne m’étais jamais interrogée sur la notion de se mirer soi-même à cette époque alors qu’ils ont une conscience déjà tout à fait développé.
Ben simplement la technique a évolué, avec le temps. Les artistes élaborent toujours plus de concepts toujours plus intellos et très compliqués pour toujours finalement simplement se regarder, Exister. Bon les humains préhistoriques disposaient de moyens plus basiques, mais la démarche est toujours là même. Un truc un peu narcissique, pour se voir.