Lumière d’été, puis vient la nuit – Stefansson

J’ai un vague souvenir de ce livre, en l’ayant refermé il y a quelques semaines désormais. Une lecture agréable, certes, mais pas impérissable.

Jón Kalman Stefánsson, Lumière d’été, puis vient la nuit, Grasset, 2020, 320 pages.

Je découvre alors ce célèbre auteur, tout simplement au détour d’un rayonnage de ma librairie car j’ai trouvé le titre très séduisant, une découverte due au hasard.

C’est un roman qui se lit très bien et très vite, il possède quelque chose d’onirique alors que c’est pourtant bien la vie quotidienne des habitants d’un petit village que nous découvrons.
D’ailleurs, le narrateur n’a de cesse de nous le répéter : c’est un village amorphe où tout le monde s’ennuie, un village où il ne se passe rien.
Et il y en a beaucoup des pages sur du rien !
Emma Bovary n’a qu’à bien se tenir !

Les personnages se succèdent, les thématiques de l’humanité également : la vacuité de la vie, la recherche de l’argent, l’amour, l’amitié, l’adultère, la peur du noir et des fantômes… Car pour un village où on vit très vieux et où meurt peu ou très tard, il y a tout de même quelques histoires morbides.

Il est vrai que cet article n’est pas évident à écrire, un peu à la manière de Flaubert qui voulait écrire sur du rien… Car je pourrais bien, comme une commère, vous raconter les histoires qui peuplent et hantent ce roman, mais ils ne ressembleraient qu’à des ragots.
L’auteur a une grande maîtrise de son style, véhiculant toute la tendresse qu’il semble ressentir pour ses personnages, de manière à la fois graphique et onirique, qui donne toute son âme au roman. C’est dans les détails, dans une jolie manière de dire, que tout passe, la vie, les espoirs, les envies… Ce sont des ombres dont les contours se dessinent au fil d’une anecdote.

Pour tout dire c’est une lecture que j’ai apprécié, mais plutôt une lecture « qui passe le temps », un passe temps poétique, mais sans plus.

6 commentaires Ajouter un commentaire

  1. La couverture est splendide !
    Et j’avoue que je suis assez intriguée par la vie des habitants de ce village et la plume de l’auteur.

    1. Apparemment il est très connu (mais je l’ai découvert ainsi par hasard) pour sa plume et en effet sa peinture de la condition humaine ! Mais c’est également la couverture qui m’a attiré aussi !

  2. J’ai moi aussi aimé cette lecture mais, ayant lu le roman il y a plus d’un an, je t’avoue n’en avoir plus grand souvenir (la couverture, le fait que l’on suive plusieurs personnages, quelques thèmes et c’est tout).

    1. Ah ! Réponse dans quelques mois pour ma parte alors ! Mais c’est vrai que la belle couverture est marquante !

  3. Madame lit dit :

    Je l’ai dans ma bibliothèque. Pour mon Stefansson est un immense écrivain du siècle. Pourtant, le rien parle beaucoup, tout comme le silence. Je vais le lire bientôt.

    1. Il me tarde de savoir ce que tu en penseras !
      C’était une grosse lacune de ma part, en effet, du silence et du rien il transporte et fait beaucoup de choses !

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