Journal d’une voisine – Les carnets de Jane Somers 1 – Doris Lessing

9782253041382-TOh bon sang ! Ce livre m’aura fait pleurer. Oh bon sang ! J’en suis encore toute bouleversée.

Il est merveilleux, n’allez pas me faire dire ce que je ne veux pas dire… Mais… Mais, je ne sais pas où commencer… La fin, commençons par là, les bonnes grosses cinquante dernières pages sont affreuses, à vous tirer les larmes. J’avais la même impression que celle que j’ai eue en regardant Requiem for a Dream, aspirer dans un typhon affreux. Ces pages m’ont tellement peinées… D’une tristesse à couper le souffle.

Pourquoi ? Je ne sais pas si c’est les âmes sensibles que cela touchera, mais je suis entrée dans ce livre. J’y étais, c’était mes yeux là. Ne serait-ce que par l’étonnante prose et si parfaite de Doris Lessing et sa traductrice Marianne Fabre. Mais voilà, une écriture qui nous immèrge. Pas de fioritures mais pas camusienne non plus, le ton le plus parfait, celui qu’on aurait pu tous employé.

Celui que je aurais pu employer. Là a peut-être été le problème de tout ce livre. J’ai cru que c’était de moi dont on parlait.

Le personnage principal est une femme seule et indépendante, forte et sans cœur, qui fini par fondre, enlever sa carapace, devant une pincée de personne, mais c’est vite remarquer. La lassitude du rythme effréné de la ville. La haine des hôpitaux et des médecins. Savoir qui respecte son travail, qui le bâcle. Les amis dont on se rend compte, un jour, qui ne le sont plus. Choisir sa famille. La volonté de ne pas voir la maladie et la mort, la fuit devant eux. L’incapacité à juger ou avoir une opinion simple et préconçue des gens. La volonté de sauver ce qui ne peut l’être. La création des liens humains rapides. L’apparence obsessionnelle…

La liste de tout ce qu’aborde justement ce bouquin est longue. Il brasse l’histoire d’Angleterre, les différents milieux sociaux, la brisure entre la modernité et nos vieux…

On dirait du Saez.

Dans l’horreur qui se referme sur ce bouquin, une « fin » ambigu et ouverte. Finissant sur le mot « thé » cette religion anglaise, omniprésente, comme un baume au coeur.

La page suivante dit « Les carnets de Jane Somers, Si vieilless pouvait » un tome deux, qui va m’achever, sûrement, mais sur lequel, je vais me précipiter.

Le Monde nous en dit un peu plus sur Mme Lessing 

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