Filles de la mer – Bracht

C’est un livre terrible et beau à la fois qui mérite tout son succès.
J’ai mis plus d’un an avant de me décider à le lire alors que le visage sur la couverture m’appelait : on m’avait prévenu, j’avais peur de me heurter à trop violent, à trop dur.
TW : ce livre raconte des crimes de guerre, ceux qui concernent principalement les femmes : viol, esclavage sexuel etc.

Mary Lynn Bracht, Filles de la mer, Pocket, 2019, 416 pages

C’est un histoire qui n’en fini pas : on travers la Corée, une partie de la Chine, de la Mongolie… C’est l’histoire de la guerre où tous les être humains se transforment en monstre sanguinaires. D’abord les colonisateurs japonais, ensuite les bolcheviques, jusqu’aux voisins eux-mêmes dans un tableau de guerre civile. Tout le monde est victime : assassinat, meurtre, viol, prison, enlèvement, torture, tout le monde est prêt à raconter n’importe quoi pour sauver sa peau et celles des siens.

Ainsi, notre roman va de drames en drames, et raconte l’histoire de deux jeunes filles issues d’un village de pêcheurs. L’une d’elle est enlevée et prostituée de force, l’autre vivra les bouleversements du monde et le déchaînement de la violence à l’intérieur de son village.
Des destins tragiques qui, s’ils sont fabuleusement romancés, nous rappellent la réalité et l’horreur de la guerre. De celles que le monde a connu et connait encore à l’instant où vous lisez ces lignes.
C’est un drame que l’humanité ne parvienne pas à évoluer dans le respect de ses semblables. Mais heureusement, voici un livre bien romancé pour nous permettre de respirer, d’espérer un peu, et qui parle pourtant avec une certaine justesse d’une tragédie palpable et bien réelle.