Les Vagabonds – Gorki

Je me tourne à nouveau vers Maxime Gorki, que j’avais déjà lu (ici) dans le cadre du Challenge de la Littérature slave. Cette fois-ci, c’est dans le cadre du mois de l’Europe de l’Est de Eva, Patrice et Goran.

Maxime Gorki, Les Vagabonds, Albin Michel, 1947, première ed., 1991, 244 pages.

4178tb9c73l._sx210_Si vous avez cliquez sur le lien renvoyant vers mon précédent article, vous vous êtes aperçu que, finalement, même si j’avais beaucoup aimé, ce que j’avais lu n’avait pas été très représentatif de son oeuvre.
Nous y voilà ! La biographie très bien développée mais qui reste abordable en terme de lignes nous apprend que, très jeune, il a exercer mille métiers, et que ce n’est que bien plus tard qu’il écrivit, qu’il raconta son expérience de la Russie travailleuse, la quotidien de la Russie pauvre, en fait, si on caricature un peu.

Les pages se lisent vite, la langue est un peu monotone (certes) mais il y a tout de même quelques « expressions » ou métaphores agréables par leur ironie.
Ainsi, si la lecture m’a tout de même parue monotone, car personnages un peu simple, langue un peu simple, rebondissements un peu simple… Ça n’en a pas été le ressenti principal dans le sens où, cela illustre un moment de la vie, de la société en Russie.
Principale problématique : se nourrir, nourrir sa famille, errer vers les ports à le recherche de quelques kopeck pour décharger les bateaux, finir dans une taverne et se faire traîner dans de mauvais coups. Mais au-delà de tout ça, l’auteur dépeint un monde réel, avec une grande franchise d’ailleurs. Il questionne là tout un peuple, toute une partie de la population. Il questionne leurs réactions, leur passé mais aussi leurs rêves. Et ce sont toutes ces dimensions, en si peu de pages (il y a trois récits dans ce recueil) qui créé un mélange touchant et réflexif.
De loin, on penserait presque aux nouvelles de Tchékhov et Tourgueniev, témoins, elles aussi, mais d’un autre temps !

Pour réussir ce coup de maître avec pourtant une telle simplicité, il use de contes, et de personnages qui s’opposent, qui cheminent différemment, et pourtant, qui sont profondément semblable. Crèves-la-faim (ce sont ses mots) manipulés, opportunistes, tant de destins qui s’entrecroisent, enfants, vieillards. Contes presque philosophiques de la Russie.

Une lecture qui reste belle, un auteur incontournable russe, pour une meilleure conscience de la Russie de ce temps-là.

 

6 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Goran dit :

    J’essaye un commentaire à tout hasard… Merci pour cette belle participation.

    1. Je tombe des nues : cela a fonctionné !

      1. Goran dit :

        J’hallucine et j’ai rien changé de mon coté…

      2. Le problème devait venir de WP… Au plaisir de te lire ! 😀
        Fière de moi d’avoir réussi à lire deux livres pour le challenge !

      3. Goran dit :

        Bravo 👍 et merci beaucoup pour ta participation…

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